Épargne : et si un ordinateur gérait vos finances ?
Une étude menée par Oracle France constate qu'une majorité des Français (56 %) accepteraient de voir leur épargne gérée par une intelligence artificielle.
Et si la science-fiction débutait dans votre porte-monnaie ? Avec la crise sanitaire, les Français n'ont pas hésité à fortement épargner. Résultat, 160 milliards d'euros devraient être épargnés d'ici à la fin de l'année. Une nouvelle qui ne ravit pas le gouvernement qui ne cesse d'enjoindre les Français à consommer.
Même si rien ne dit que les consommateurs réinjecteront bel et bien leur argent dans l'économie, ils pourraient par contre être tentés de confier leur épargne à un gestionnaire bien particulier.
L'IA au coeur de la gestion budgétaire de demain ?
En effet, si l'humain a toujours été un facteur déterminant pour les épargnants Français, la crise pourrait bien avoir rebattu les cartes.
Une étude menée par Oracle révèle ainsi que 85% des consommateurs français, ont exprimé des inquiétudes en matière financière, qu'il s'agisse de voir baisser leur épargne, de perdre leur emploi, ou de la crainte de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes. Dans le même temps 90 % des cadres dirigeants affirment s'inquiéter de la situation de leur entreprise.
Une situation précaire qui pourrait bien pousser les épargnants à se tourner vers les nouvelles technologies afin de mieux gérer leur budget.
Ainsi, selon l'étude, 56 % des Français interrogés se déclarent favorable à confier la gestion de leurs finances à une intelligence artificielle. De par une connaissance assez limitée en matière de gestion financière, beaucoup estiment que l'IA serait mieux placer pour prendre les bonnes décisions.
Du professionnel aux particuliers...
D'ailleurs, la pandémie a permis l'accélération de nouvelles technologies de ce type, notamment au sein des entreprises.
En effet, de nombreuses entreprises utilisent déjà des nouvelles technologies basées sur l'intelligence artificielle dans leur gestion financière. Même si les banques commencent à proposer des services similaires aux particuliers, la route est encore longue.
Un encadrement reste à définir
Reste que, en cas d'arrivée sur le marché des particuliers, ces solutions devraient bien évidemment être accompagné d'un cadre légal et de règles d'utilisation strictes. La Commission européenne a déjà proposé un règlement censé favoriser le développement de ce type de technologies.
L'ambition de l'UE est très claire : « devenir un pôle mondial d'une IA digne de confiance ». Mais surtout, éviter au maximum les dérives. Le règlement interdit déjà, par exemple, la notation sociale ou la privation du libre arbitre des épargnants.