La Fnaim lance le plan « urgence logement locatif »
Pour faire face à la pénurie de biens mis en location sur le marché privé, la Fnaim propose le lancement d'un dispositif d'urgence avec la collaboration des collectivités locales.
La Fnaim lance le plan « urgence logement locatif »
L'annonce tombe plutöt bien. Au moment où l'association des maires de France tient son congrès, la Fnaim (fédération nationale de l'immobilier) appelle à une mobilisation du parc privé existant dans les communes volontaires. Le lancement de ce plan a pour objectif d'impulser l'offre de logements vacants. Il serait complémentaire au parc public social et mobiliserait le parc privé existant.
La fédération est partie d'un constat alarmant : « Après le marché de la transaction, le marché de la location est devenu aussi difficile pour un certain nombre de ménages », déclare Jean-François Buet, président de la Fnaim. « Le cadre législatif, qui a durci et déséquilibré les rapports entre propriétaires-bailleurs et locataires, fait que l'offre s'est raréfiée. Et les ménages qui n'ont plus accès à l'achat, ont maintenant aussi des difficultés à trouver dans le locatif », poursuit-il.
La Fnaim souhaite « apporter des solutions aux villes et agglomérations qui font face à une raréfaction de logements locatifs. À un moment où le contexte budgétaire et la baisse des dotations de l'État réduisent la marge de manoeuvre des collectivités, il apparaît indispensable de renouveler les approches en matière d'accès au logement ».
Des loyers intermédiaires
Le dispositif réunirait collectivités, professionnels, propriétaires et organismes représentant les consommateurs. Chacun aurait un röle à jouer. Jean-François Buet explique : « Notre action sera d'amener des propriétaires à louer à des loyers intermédiaires équivalents ou proches de ceux du parc public. Ces logements s'adresseront à des ménages dont les revenus sont trop élevés pour prétendre au logement public social et insuffisants pour accéder à un logement locatif dit « libre », loué au prix du marché ».
Les agences de la Fnaim en régions, quant à elles, mettraient à disposition auprès des communes volontaires son expertise et ses connaissances du marché local. « Les professionnels interviennent pour plus de 50 % sur le marché de la location : ils disposent d'une proximité unique avec les propriétaires-bailleurs et les clients à une location », ajoute-t-il.
Enfin, les collectivités devraient être le moteur de ce dispositif. Pour inciter les propriétaires à baisser le prix de leur bien, elles devront adapter la fiscalité et la taxation locale à ceux qui jouent le jeu.