La pierre reste le placement préféré des Européens
D'après une recherche de la Banque de France, la résidence principale représente la moitié du patrimoine des ménages. Le reste des placements correspond aux services financiers.
La pierre reste une valeur sûre pour les épargnants européens
Elle reste un investissement sûr. Insoumise à la volonté de la Bourse, la pierre représente, selon une étude publiée par la Banque de France ce lundi, la majorité du patrimoine des ménages européens : 70 %, en comptant les résidences secondaires et les investissements locatifs et 50 % pour ce qui est de la résidence principale.
Les Allemands en dessous de la moyenne
De nombreuses disparités existent cependant sur le plan européen. En Italie, la résidence principale correspond ainsi à 61 % de la valeur des actifs détenus par les épargnants. Aux Pays-Bas, en Slovénie et en Slovaquie, elle dépasse même les 70 % alors qu'en France, elle pèse sur 48 % des actifs.
Un chiffre toujours en baisse en Allemagne, où le logement ne représente que 41 % des actifs et 61 % avec les résidences secondaires. Ce phénomène peut s'expliquer par des prix immobiliers plus bas qu'en France par exemple, et peut aussi être considéré comme une force puisque l'épargne délaissée peut s'investir dans les entreprises.
La Belgique, championne d'Europe des placements risqués
La portion congrue des placements européens concerne les actifs financiers. 11 % sont placés dans de simples comptes courant et livrets d'épargne, actifs financiers considérés comme "non risqués". 4 % le sont sous forme d'actifs considérés comme risqués (actions, obligations, fonds communs de placement, par exemple).
En France, c'est 3,5 % du patrimoine qui est placé en actifs risqués (ceux qui permettent notamment aux entreprises d'investir). Un niveau un peu moins élevé qu'en Allemagne et supérieur à celui de l'Italie, qui tombe à 2 %. En Belgique, où les actifs financiers pèsent lourd, à environ 25 % des patrimoines, 11 % sont consacrés aux placements risqués.
Structure des actifs des ménages dans les pays de la zone euro en %. Source : Rue de la Banque n°19, février 2016