Coût de l'assurance pour un emprunt de 150 000 €
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✍ Les points à retenir
- Gamme de tarifs : Pour un emprunt de 150 000 €, l'assurance emprunteur oscille généralement entre 0,10 % et 0,50 % du capital par an. Cela représente environ 150 € à 750 € annuels (12,50 € à 62,50 € mensuels).
- Facteurs d'influence : L'âge, l'état de santé, la profession et les garanties (décès/PTIA minimum, IPT/IPP/ITT en option) impactent directement la prime. Les métiers à risques ou les antécédents médicaux peuvent engendrer une surprime.
- Méthode de calcul : Selon le contrat, la cotisation peut être appliquée sur le capital initial (montant fixe tout le long du prêt) ou sur le capital restant dû (prime dégressive).
- Comparaison nécessaire : Il est conseillé de demander plusieurs devis (banques, courtiers, assureurs) et d'examiner le TAEA (Taux Annuel Effectif de l'Assurance), les exclusions et la qualité des garanties.
- Conseil : Avant de souscrire, tenez compte de votre profil, vérifiez que le coût global est raisonnable par rapport au niveau de protection souhaité et n'hésitez pas à opter pour la délégation d'assurance si elle offre de meilleures conditions.
Comprendre l'importance de l'assurance emprunteur
Qu'est-ce que l'assurance emprunteur ?
L'assurance emprunteur est un contrat d'assurance couvrant le remboursement d'un crédit (souvent immobilier, mais pas uniquement) en cas de survenance d'événements graves empêchant l'emprunteur de payer ses mensualités. Les principales garanties incluent généralement :
- Décès (DC)
- Perte Totale et Irréversible d'Autonomie (PTIA)
- Invalidité Permanente Totale (IPT)
- Invalidité Permanente Partielle (IPP)
- Incapacité Temporaire de Travail (ITT)
Dans certains cas, une garantie perte d'emploi peut également être proposée en option, bien qu'elle soit rarement obligatoire.
Pourquoi est-elle essentielle pour un emprunt de 150 000 € ?
- Les organismes prêteurs exigent presque toujours une assurance emprunteur pour se prémunir contre le risque de non-remboursement.
- Pour l'emprunteur, c'est la garantie de ne pas laisser à ses proches une dette importante en cas de problème de santé ou de décès.
- Au-delà de l'exigence bancaire, l'assurance offre une véritable tranquillité d'esprit : un sinistre couvert ne remettra pas en cause la stabilité financière de la famille.
Qui est concerné ?
Toute personne sollicitant un crédit immobilier (ou un crédit à la consommation de grande ampleur) est concernée par l'assurance emprunteur, surtout dès lors que la somme empruntée devient significative, comme c'est le cas pour 150 000 €. Certains profils, en raison de leur âge ou de leur état de santé, peuvent rencontrer des conditions particulières (exclusions, surprimes, etc.). Cependant, depuis plusieurs années, les lois (Lagarde, Hamon, Bourquin, Lemoine) ont contribué à faciliter l'accès à l'assurance et à favoriser la concurrence.
Les différents facteurs qui influencent le coût de l'assurance
Pour comprendre pourquoi deux personnes ayant contracté le même montant de crédit, à savoir 150 000 €, ne paieront pas forcément la même prime d'assurance, il convient de s'intéresser aux nombreux critères pris en compte par les assureurs.
L'âge de l'emprunteur
L'âge est l'un des premiers éléments qu'une compagnie d'assurance examine pour évaluer le niveau de risque. Statistiquement, plus l'on avance en âge, plus les risques de maladies, d'hospitalisations ou de décès augmentent. En conséquence, les assureurs appliquent souvent un taux plus élevé pour les emprunteurs seniors.
- Un emprunteur de 25 ans, en bonne santé, paiera généralement une prime d'assurance nettement moins élevée.
- Un emprunteur de 55 ans pourra se voir proposer un taux supérieur, sans compter de potentielles surprimes pour des problèmes de santé éventuels.
L'état de santé et le mode de vie
Avant la souscription, il est courant (sauf cas de dispense par la loi Lemoine pour certains montants et âges) de remplir un questionnaire médical et, parfois, de réaliser quelques examens (analyses de sang, électrocardiogramme, etc.). Les antécédents de santé, les pathologies chroniques, mais aussi certains comportements (comme le tabagisme) entrent en ligne de compte.
- Un fumeur peut se voir appliquer une surprime pouvant aller jusqu'à 50 % de plus que pour un non-fumeur, selon les compagnies.
- Un historique de maladies graves (cancer, problèmes cardiovasculaires) peut également augmenter significativement le coût de la prime ou générer des exclusions de garantie.
La nature du prêt et la durée de remboursement
Le type de projet financé (résidence principale, investissement locatif, etc.) peut influencer la perception du risque par l'assureur, bien que l'impact soit souvent moins déterminant que l'âge ou l'état de santé.
En revanche, la durée de remboursement a un impact direct sur le coût total de l'assurance. Sur un crédit de 150 000 € étalé sur 25 ans, la prime totale sera plus élevée que pour un prêt équivalent sur 10 ans, car la période de couverture est bien plus longue.
Les garanties souscrites
Plus les garanties incluses sont nombreuses et complètes, plus la prime sera élevée. Par exemple, se limiter aux garanties Décès et PTIA coûte moins cher que d'inclure en plus IPT, IPP, ITT et perte d'emploi. Chaque garantie additionnelle augmente le coût, mais peut aussi se révéler cruciale en cas d'aléa de la vie.
La quotité assurée
Lorsque le prêt est signé à deux (co-emprunteurs), on répartit souvent la couverture sur chacun sous forme de quotité (exemple : 50 % pour l'un, 50 % pour l'autre, ou 100 % pour chacun). Plus la quotité est élevée, plus la banque est sécurisée, mais le coût de l'assurance grimpe aussi.
- Une quotité de 100/100 signifie que si l'un des deux co-emprunteurs subit un sinistre (décès ou invalidité selon les garanties), la totalité du capital restant dû peut être prise en charge. Cela offre une sécurité maximale, mais engendre des primes plus élevées.
Le type de contrat : assurance groupe ou délégation d'assurance
Les banques proposent habituellement leur contrat d'assurance de groupe, où la mutualisation du risque est souvent favorable aux profils jugés “à risques". Au contraire, la délégation d'assurance permet aux profils plus jeunes et en bonne santé de trouver des taux beaucoup plus intéressants auprès d'assureurs externes.
- L'assurance groupe : plus simple à souscrire, souvent adaptée aux personnes présentant un risque de santé plus élevé, mais potentiellement plus chère pour certains profils.
- La délégation d'assurance : possibilité de comparer plusieurs offres, de négocier des tarifs, souvent avantageux pour les bons profils médicaux.
Comment est calculée la prime d'assurance sur un prêt de 150 000 € ?
Le taux d'assurance
Le taux d'assurance est un pourcentage appliqué soit au capital initial, soit au capital restant dû (selon les contrats). En assurance de groupe, on retrouve fréquemment un calcul effectué sur le capital initial : la prime reste donc fixe tout au long du crédit.
En délégation d'assurance, il est courant que le taux s'applique sur le capital restant dû, permettant ainsi une diminution progressive de la prime chaque année, voire chaque mois.
Les deux modes de calcul
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Sur le capital initial :
- Une fois le taux fixé, la prime mensuelle/annuelle reste stable pendant toute la durée du prêt.
- Par exemple, si le taux annuel est de 0,20 % pour un capital de 150 000 €, la prime annuelle est de 150 000 € x 0,20 % = 300 €.
- Tous les ans, vous paierez 300 € (soit 25 € par mois), indépendamment de la réduction du capital dû au fil du temps.
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Sur le capital restant dû :
- La prime suit la baisse du capital : plus vous remboursez, moins la prime est élevée.
- Cela peut se traduire par une économie notable sur la durée.
- Attention toutefois : si le taux est plus haut que celui d'un contrat groupe, il faut comparer les simulations pour connaître le coût global réel.
Exemples de tarifs en fonction du profil
Pour illustrer, prenons quelques profils avec un prêt de 150 000 € sur 15 ans. Les taux indiqués ci-dessous sont donnés à titre indicatif, de sorte à fournir un ordre de grandeur :
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Emprunteur de 30 ans, non-fumeur, bonne santé, garanties Décès/PTIA
- Taux possible : 0,10 % à 0,15 %
- À 0,10 %, le coût annuel sur capital initial = 150 000 € x 0,10 % = 150 € (environ 12,50 € par mois). Sur 15 ans, cela représente 2 250 € au total.
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Emprunteur de 40 ans, fumeur, garanties Décès/PTIA/IPT
- Taux possible : 0,25 % à 0,35 %
- À 0,30 %, le coût annuel = 150 000 € x 0,30 % = 450 € (environ 37,50 € par mois). Sur 15 ans, cela représente 6 750 €.
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Emprunteur de 50 ans, ancien fumeur, antécédent médical léger, garanties Décès/PTIA/IPT/ITT
- Taux possible : 0,40 % à 0,60 %
- À 0,50 %, le coût annuel = 150 000 € x 0,50 % = 750 € (environ 62,50 € par mois). Sur 15 ans, cela donne 11 250 €.
Ces scénarios sont variables : la prime réelle dépendra des résultats du questionnaire médical, de la politique tarifaire de l'assureur, du niveau de garantie et de la concurrence.
Les lois et dispositifs facilitant la souscription d'une assurance emprunteur
Loi Lagarde (2010)
Elle a permis aux emprunteurs de choisir librement leur assurance, et ce dès la signature de l'offre de prêt, à condition de respecter l'équivalence de garanties par rapport au contrat groupe de la banque.
Loi Hamon (2014)
Elle autorise la résiliation de l'assurance emprunteur à n'importe quel moment dans la première année du crédit. Cela donne une fenêtre de 12 mois pour changer d'avis et opter pour un contrat potentiellement moins cher.
Loi Bourquin (2018)
Elle permet de résilier son contrat d'assurance emprunteur à chaque date anniversaire pour aller vers un autre contrat, toujours sous réserve de respecter l'équivalence de garanties. Grâce à cette loi, on peut réaliser d'importantes économies si l'on trouve une offre plus compétitive.
Loi Lemoine (2022)
Elle va plus loin en instaurant la résiliation “à tout moment" pour l'assurance emprunteur, toujours dans un objectif d'augmenter la concurrence et de faire baisser les prix. Autres avancées notables :
- Suppression du questionnaire médical pour certains emprunts (sous conditions de montant et d'âge à la fin du prêt).
- Réduction des délais du droit à l'oubli pour les personnes ayant souffert de cancer ou d'hépatite C (désormais à 5 ans).
Pour un montant de 150 000 € et si le remboursement se termine avant le 60e anniversaire de l'emprunteur, il est possible dans certains cas de ne pas remplir de questionnaire médical. Cela peut avoir un impact significatif sur l'accès à l'assurance pour ceux qui présentaient auparavant un risque aggravé de santé.
Comment réduire le coût de l'assurance pour un emprunt de 150 000 € ?
Comparer les offres et profiter de la délégation d'assurance
Le premier levier consiste à mettre en concurrence différents organismes. Les taux proposés peuvent varier du simple au double selon le profil et la compagnie d'assurance. Un courtier spécialisé peut vous aider à trouver la meilleure offre en fonction de votre situation, ou bien vous pouvez utiliser des comparateurs en ligne.
Il est crucial de faire jouer la concurrence à chaque étape :
- Au moment de souscrire le prêt.
- Pendant la première année (loi Hamon).
- À chaque date anniversaire (loi Bourquin).
- À tout moment (loi Lemoine), si la condition d'équivalence de garanties est remplie.
Adapter les garanties à ses besoins
Souscrire toutes les garanties possibles peut rassurer, mais cela augmente la prime. Il faut donc évaluer quelles garanties sont essentielles :
- Décès et PTIA sont la base généralement exigée par les banques.
- IPT et IPP peuvent être particulièrement utiles pour se protéger contre une invalidité lourde ou partielle.
- L'ITT peut être incontournable pour certaines professions à risque, mais est-elle nécessaire pour un emploi sédentaire moins exposé ?
- La garantie perte d'emploi est parfois onéreuse et très encadrée (conditions d'indemnisation strictes, délais de carence), et peut ne pas valoir le surcoût pour tout le monde.
Soigner son état de santé et son mode de vie
Même s'il n'y a plus de questionnaire médical dans certains cas (selon la loi Lemoine), de nombreux emprunteurs y sont toujours soumis s'ils dépassent certains montants ou âges. Pour les profils devant remplir ce questionnaire, quelques éléments permettent de faire baisser la facture :
- Arrêter de fumer au moins 24 mois avant la souscription.
- Entretenir une bonne hygiène de vie, surveiller son poids et son alimentation.
- Faire régulièrement des check-up pour identifier et traiter d'éventuels soucis de santé.
Vérifier la durée et le type de contrat
Parfois, on peut être tenté d'emprunter sur une longue durée pour diminuer les mensualités, mais plus la durée du prêt est étalée, plus le coût d'assurance total peut grimper. Si vos capacités de remboursement le permettent, raccourcir la durée du crédit de quelques années peut générer une économie significative.
De plus, privilégier un contrat d'assurance calculé sur le capital restant dû peut s'avérer intéressant, surtout si l'on anticipe un amortissement rapide du crédit ou des remboursements anticipés.
Négocier avec la banque
Si vous optez pour le contrat groupe de la banque, pensez à négocier ce volet autant que le taux d'intérêt du prêt lui-même. Les banques peuvent parfois consentir un geste sur l'assurance, surtout si vous êtes un client “intéressant" (apport conséquent, bons revenus, épargne chez eux, etc.). N'hésitez pas à faire valoir les devis de la concurrence pour peser dans la discussion.
Étapes pour optimiser son assurance emprunteur
- Analyse de son profil : âge, santé, habitudes de vie (tabagisme, sports à risque), profession.
- Identification des garanties exigées : la banque doit vous communiquer la liste des garanties minimales nécessaires.
- Simulation et devis : utilisez des comparateurs en ligne ou sollicitez un courtier. Vous pouvez obtenir rapidement plusieurs propositions, incluant le taux, le mode de calcul (capital initial ou restant dû), les exclusions et les franchises éventuelles.
- Sélection de l'offre : comparez les garanties proposées, le montant des primes, mais aussi les conditions générales (exclusions, délais de carence, etc.). Le moins cher n'est pas toujours le plus protecteur.
- Validation par la banque : en cas de délégation, la banque doit valider l'équivalence de garanties. Si tout est conforme, elle ne peut pas refuser la délégation.
- Souscription : signez le contrat d'assurance et finalisez l'offre de prêt.
- Suivi et renégociation : surveillez régulièrement le marché. À la moindre baisse de tarifs ou si votre profil s'améliore (arrêt du tabac, stabilisation d'un problème de santé), profitez de la loi Lemoine pour changer d'assurance à tout moment.
Cas pratiques : exemples de calcul sur un prêt de 150 000 €
Exemple 1 : Emprunteur de 35 ans, non-fumeur, bonne santé
- Montant du prêt : 150 000 €
- Durée : 20 ans
- Garanties : Décès/PTIA
- Taux estimé : 0,15 % sur le capital initial
Calcul de la prime annuelle :
0,15 % x 150 000 € = 225 €
Soit 18,75 € par mois.
Sur 20 ans, le coût total de l'assurance s'élèvera à 4 500 € (225 € x 20).
Exemple 2 : Emprunteur de 45 ans, fumeur, garanties Décès/PTIA/IPT
- Montant du prêt : 150 000 €
- Durée : 15 ans
- Taux estimé : 0,30 % sur le capital initial
Calcul de la prime annuelle :
0,30 % x 150 000 € = 450 €
Soit 37,50 € par mois.
Sur 15 ans, cela représente un total de 6 750 € (450 € x 15).
Exemple 3 : Couple co-emprunteur, 40 et 38 ans, non-fumeurs, quotité 100/100
- Montant du prêt : 150 000 €
- Durée : 15 ans
- Garanties : Décès/PTIA/IPT/ITT
- Taux estimé global : 0,35 % (pour deux co-emprunteurs, chacun assuré à 100 %)
Dans ce cas, chaque tête est assurée à 100 %, ce qui double la couverture. Le taux de 0,35 % peut déjà inclure cette double assurance, ou bien s'appliquer à chacun de façon indépendante (selon les modalités de la compagnie). Supposons que 0,35 % soit le taux final pour l'ensemble du prêt :
0,35 % x 150 000 € = 525 € par an.
Sur 15 ans, le coût total sera de 7 875 €.
Si la compagnie applique un taux de 0,35 % à chacun, alors on serait plutôt à 0,70 % au total, soit 1 050 € par an. Il est donc crucial de vérifier si le taux affiché est “par tête" ou “global".
Quelles différences entre assurance groupe et délégation d'assurance ?
Assurance groupe
- Contrat proposé par la banque.
- Mutualisation du risque : un tarif “standard" pour l'ensemble des clients (avantage ou inconvénient selon le profil).
- Formalités médicales souvent allégées, surtout pour les petits montants ou les jeunes emprunteurs.
- Peut être plus cher pour les emprunteurs en bonne santé et plus avantageux pour ceux présentant un risque de santé plus élevé (quoique les surprimes existent aussi en contrat groupe).
Délégation d'assurance
- Contrat individuel proposé par un assureur externe.
- Taux potentiellement plus attractifs, surtout si vous êtes jeune, non-fumeur, avec un dossier médical favorable.
- Besoin de vérifier l'équivalence de garanties exigées par la banque.
- Possibilité de personnaliser davantage le contrat (moduler les garanties, la quotité, etc.).
Les dispositifs d'accès à l'assurance pour tous
Convention AERAS
La convention AERAS (S'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) permet aux personnes ayant ou ayant eu de graves soucis de santé de solliciter une assurance emprunteur, avec des conditions adaptées. En cas de refus par le circuit standard, le dossier passe à des niveaux d'expertise successifs. Cela peut parfois aboutir à des surprimes ou à des exclusions, mais la convention vise à faciliter l'accès au crédit.
Droit à l'oubli
Pour certains anciens malades du cancer ou de l'hépatite C, si un délai de 5 ans s'est écoulé depuis la fin du protocole thérapeutique (et sans rechute), il n'est plus nécessaire de mentionner cette pathologie dans le questionnaire médical. Ainsi, aucune surprime ou exclusion ne peut être appliquée pour cette raison.
Suppression du questionnaire médical sous conditions
La loi Lemoine supprime le questionnaire médical pour les prêts n'excédant pas 200 000 € par assuré, à condition que l'échéance du prêt survienne avant le 60e anniversaire. Pour un emprunt de 150 000 €, cette disposition peut donc s'appliquer si vous remplissez le critère d'âge. Dans cette situation, l'assureur ne peut plus vous imposer un questionnaire médical, ce qui facilite grandement la souscription et peut éviter des surprimes liées à votre état de santé.
FAQ : questions fréquentes sur le coût de l'assurance pour un emprunt de 150 000 €
Peut-on refuser l'assurance proposée par la banque ?
Oui, grâce à la loi Lagarde, vous pouvez recourir à une assurance externe (délégation d'assurance) dès la signature du prêt, à condition que les garanties soient équivalentes à celles exigées par la banque. Celle-ci ne peut pas refuser votre contrat si l'équivalence de garanties est respectée.
Est-il possible de changer d'assurance en cours de prêt ?
Absolument. Initialement facilité par la loi Hamon (pendant la première année) et la loi Bourquin (à chaque date anniversaire), vous pouvez désormais, avec la loi Lemoine, résilier et souscrire un nouveau contrat à tout moment, toujours à garantie équivalente, sans frais de résiliation.
Quel est l'impact de la durée du prêt sur le coût total de l'assurance ?
Plus le prêt est long, plus vous payez de primes dans la durée. Même si le taux annuel reste identique, le coût global augmente avec les années. Un emprunt sur 25 ans vous coûtera donc plus cher en assurance qu'un emprunt équivalent sur 15 ans.
Faut-il toujours souscrire la garantie perte d'emploi ?
Non, elle est rarement obligatoire et souvent jugée coûteuse pour un bénéfice parfois limité (conditions strictes d'indemnisation, délais de carence, exclusion en cas de démission, etc.). Il convient d'évaluer votre situation professionnelle et la sécurité de votre emploi avant de la choisir.
Peut-on bénéficier d'un tarif réduit si l'on arrête de fumer ?
Si vous êtes considéré comme fumeur au moment de la signature, vous obtiendrez un certain taux. Toutefois, après 24 mois sans consommation de tabac, vous pourriez demander un réexamen de votre contrat pour être reclassé en non-fumeur et donc bénéficier d'une prime potentiellement plus avantageuse.
Les sports à risque influencent-ils le coût de l'assurance ?
Certains sports considérés à risque (parachutisme, plongée sous-marine, alpinisme, etc.) peuvent faire l'objet de surprimes ou d'exclusions spécifiques. Chaque assureur définit ses propres critères, d'où l'importance de faire des comparatifs si vous pratiquez une activité sportive peu commune.
L'assurance emprunteur est-elle obligatoire légalement ?
En France, la loi n'impose pas stricto sensu la souscription d'une assurance emprunteur. Toutefois, dans la pratique, les banques exigent quasiment toutes cette garantie pour octroyer un prêt immobilier, surtout s'il s'agit de sommes aussi importantes que 150 000 €. Ne pas souscrire équivaut donc souvent à un refus de crédit.
Que faire si la banque refuse un contrat délégué ?
Si la banque argue que le contrat n'offre pas d'équivalence de garanties, il vous faut vérifier point par point les garanties exigées (décès, PTIA, IPT, ITT, délais de franchise, exclusions, etc.). Vous pouvez contester la décision si votre contrat répond bien aux critères. Les autorités comme le CCSF (Comité consultatif du secteur financier) peuvent clarifier la notion d'équivalence de garanties.