Taux rachat de crédit

Ouafâa MACHRI

Écrit par Ouafâa MACHRI

Taux de rachat de crédits avec garantie hypothécaire 2025

 TAUX IMMOTAUX CONSO
 ExcellentTrès bonBonExcellentTrès bonBon
8 à 15 ans 4,50 %  4,57 % 4,86 %  4,97 % 5,08 % 5,55 %
15 à 20 ans 4,72 % 4,86 % 4,93 %  5,28 % 5,55 % 5,64 %
20 à 25 ans 4,79 % 4,86 %  5,17 % 5,28 % 5,55 % 6,13 %
25 à 30 ans 5,59 %          

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Taux de rachat de crédits sans garantie 2025

 TAUX PROPRIETAIRESTAUX LOCATAIRES
 ExcellentTrès bonBonExcellentTrès bonBon
5 à 6 ans 4,63 % 5,00 % 5,40 % 5,65 % 5,70 % 6,25 %
6 à 8 ans 5,00 % 5,10 % 5,54 % 5,65 % 5,70 % 6,01 %
8 à 10 ans 5,62 % 5,69 % 6,04 % 6,12 % 6,20 % 6,40 %
10 à 12 ans 5,98 % 6,04 % 6,35 % 5,65 % 6,40 % 6,46 %
12 à 15 ans 6,23 % 6,24 % 6,50 % 6,59 %  6,74 % 7,03 

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Qu'est-ce que le taux d'un rachat de crédit ?

Le taux d'un rachat de crédit représente le coût que l'on paie pour emprunter la somme permettant de solder ses anciens prêts. Il définit la part d'intérêts ajoutée au capital à rembourser. Un taux plus bas signifie en général une mensualité plus réduite ou un coût total d'emprunt moindre, même si la durée de remboursement, les frais et l'assurance jouent également un rôle.

Le taux appliqué au rachat de crédit dépend :

  • De la nature du regroupement (immobilier, conso, mixte),
  • Du risque estimé par l'établissement prêteur (profil emprunteur, revenus, âge, garanties),
  • Des conditions de marché (indices de référence, concurrence...),
  • De la durée choisie : plus le remboursement s'étale, plus le taux (ou le coût total) peut grimper.

Les différents types de taux pour un regroupement de prêts

Taux nominal vs TAEG

  • Taux nominal : indique la rémunération pure des intérêts. Mais il ne prend pas en compte les frais annexes (frais de dossier, assurance, etc.).
  • TAEG (Taux Annuel Effectif Global) : inclut tous les frais obligatoires (dossier, garantie, assurance...), ce qui donne une vision complète du coût de l'emprunt.

Dans le cadre d'un rachat de crédit, on se réfère souvent au TAEG pour comparer efficacement les offres. C'est l'indicateur permettant de connaître le coût total de l'opération.

Taux fixe vs taux variable

  • Taux fixe : il reste identique pendant toute la durée du rachat. L'emprunteur connaît sa mensualité stable, pas de surprise en cas d'évolution de marché.
  • Taux variable : il peut fluctuer selon un indice (Euribor, etc.). Parfois, un taux variable capé limite la hausse possible. Plus rare pour un rachat de crédit en France, il offre potentiellement un taux initial plus bas mais introduit une incertitude si les taux grimpent.

Facteurs qui influencent le taux rachat de crédit

Part immobilière et nature du regroupement

Si la part immobilière dans le total à regrouper dépasse 60 %, on parle de rachat immobilier. Le prêteur exige souvent une hypothèque et accorde un taux en général plus bas qu'un regroupement conso. Si la part immo est ≤ 60 %, c'est un rachat conso, au taux plus élevé et sur une durée plus courte (max 10-12 ans).

Profil emprunteur et risques

Les organismes évaluent le risque de non-remboursement selon plusieurs critères :

  • Revenus (stabilité, montant...),
  • Taux d'endettement avant et après rachat,
  • Âge de l'emprunteur,
  • Historique bancaire (incidents de paiement, fichage FICP...),
  • Situation professionnelle (CDI, fonctionnaire, indépendant...).

Un dossier solide, un endettement raisonnable, et une bonne stabilité augmentent les chances d'obtenir un taux plus favorable.

Garanties et hypothèque éventuelle

Pour un rachat immobilier (part immo > 60 %), l'établissement impose une hypothèque sur le logement, ce qui sécurise le prêt et abaisse le risque. On obtient donc un taux habituellement plus faible qu'en conso. En revanche, l'emprunteur paie des frais notariés pour la mise en garantie hypothécaire.

Durée du rachat et âge de l'emprunteur

  • Plus la durée est longue, plus le risque pour le prêteur est élevé (incertitude dans le temps), ce qui peut légèrement augmenter le taux nominal, ou tout du moins le coût total en intérêts.
  • L'âge avancé de l'emprunteur peut aussi influer sur l'assurance (prime plus élevée), voire rendre l'accès au rachat plus difficile.

Évolution du marché et impact sur les taux

Politique monétaire et indices de référence

Les banques se financent en partie sur les marchés (Euribor, taux directeurs de la BCE). L'évolution de ces indices influence les taux proposés aux emprunteurs. En période de taux directeurs bas, les offres de rachat sont plus avantageuses. À l'inverse, si la BCE relève ses taux, les rachat de crédits peuvent se raréfier ou voir leurs taux grimper.

Concurrence entre établissements

La concurrence incite les établissements à proposer des taux compétitifs pour attirer les emprunteurs en quête de rachat de crédit. Toutefois, chaque établissement a sa politique de risque, ce qui crée des écarts de taux. C'est pourquoi comparer plusieurs propositions demeure essentiel.

Comparaison des offres : comment s'y prendre ?

Analyser le TAEG

Le TAEG inclut :

  • Le taux nominal,
  • Les frais (dossier, garantie, etc.),
  • L'assurance (sauf cas facultatif sur un conso),
  • D'éventuelles commissions.

Comparer les TAEG est un moyen fiable de juger les offres. Celui qui a le TAEG le plus bas est souvent le plus économique, sous réserve d'examiner la durée et la mensualité.

Tenir compte de la durée et du coût total

Une durée plus longue réduit la mensualité, mais augmente le coût total. Si on s'intéresse au taux nominal ou TAEG seulement, on peut omettre l'impact de la durée sur le total à payer en intérêts. Il faut donc regarder :

  1. Le TAEG,
  2. Le coût total en euros,
  3. La mensualité projetée.

Évaluer les frais annexes (dossier, IRA, notaire)

  • Frais de dossier : variable, un pourcentage ou un forfait,
  • IRA (indemnités de remboursement anticipé) : jusqu'à 3 % du capital restant dû ou 6 mois d'intérêts, si vous aviez un prêt immobilier à solder,
  • Frais notariés : pour un rachat immobilier (1-2 % du capital hypothéqué),
  • Assurance : la prime mensuelle ou annuelle, reflétée dans le TAEG.

Ces éléments déterminent la rentabilité réelle du rachat, même si le taux nominal semble bas.

Obtenir un taux avantageux : les bonnes pratiques

Soigner son dossier et réduire son endettement

Pour obtenir un bon taux, il faut présenter un dossier rassurant : revenus stables, relevés bancaires sans incidents, taux d'endettement contenu. Payer les crédits revolving ou limiter les découverts peut améliorer le scoring et donc le taux proposé.

Fournir des garanties solides ou un apport

En rachat immobilier, l'hypothèque offre une sécurité au prêteur, qui peut abaisser son taux. Apporter un peu de trésorerie ou réduire la part à financer rassure aussi l'établissement. Dans certains cas, on peut proposer un nantissement d'épargne comme garantie, selon les politiques de la banque.

Comparer plusieurs propositions

Chaque établissement a sa politique de taux. Même si la différence semble minime (0,1 ou 0,2 %), sur la totalité d'un rachat sur 10-15 ans, cela représente des économies notables. Faire plusieurs simulations et ne pas hésiter à renégocier est clé pour obtenir le meilleur taux.

Exemples concrets de taux rachat de crédit

Cas 1 : Rachat immobilier à taux fixe

M. X a :

  • Un prêt immobilier restant 100 000 €, taux 2,8 %, 12 ans,
  • Deux crédits conso : auto (7 000 €), renouvelable (3 000 €).

Il désire un rachat immobilier (part immo > 60 %) sur 15 ans, hypothèque sur son logement, pour baisser la mensualité. Après comparaison, il obtient un taux fixe 1,9 %. Frais notaire/hypothèque ~2 000 €, indemnités de remboursement anticipé ~1,5 %. Mensualité réduite de ~200 € par rapport à l'ensemble précédent. Au final, TAEG ~2,5 %, ce qui inclut l'assurance et les frais divers.

Cas 2 : Rachat conso avec part immobilière faible

Mme Y possède un petit crédit immobilier (reste 40 000 €) et plusieurs conso (15 000 €). La part immo est ≤ 60 %, donc c'est un rachat conso : aucun acte notarié, mais un taux plus élevé. On lui propose ~5,5 % sur 7 ans, TAEG ~6 %, incluant assurance. Elle compare avec deux autres propositions : l'une à 5,7 % nominal, l'autre à 5,4 % nominal mais frais de dossier plus élevés. Elle fait ses calculs et choisit celle qui présente le meilleur TAEG final.

FAQ : Taux rachat de crédit

  1. Comment connaître le meilleur taux possible pour mon rachat ?
    Il faut comparer plusieurs offres, réaliser des simulations et prendre en compte le TAEG. Chaque organisme propose un taux selon votre profil, la part immo vs conso, la durée. Les barèmes évoluent selon le marché.

  2. Les taux sont-ils plus élevés pour un rachat conso que pour un rachat immobilier ?
    Oui, en général. Le rachat conso n'implique pas d'hypothèque, donc le risque est plus élevé pour le prêteur, qui applique un taux plus important. Le rachat immobilier profite d'une garantie réelle (hypothèque).

  3. Puis-je négocier moi-même le taux ?
    Oui, vous pouvez négocier, fournir un dossier solide, mettre en avant vos revenus, l'absence d'incidents, etc. Certaines personnes sollicitent l'aide d'un professionnel spécialisé, mais ce n'est pas obligatoire.

  4. Les taux de rachat sont-ils fixes ou variables ?
    La majorité des rachats s'effectuent à taux fixe pour assurer une mensualité stable. Certains établissements peuvent proposer des taux variables, mais c'est moins répandu sur ce marché.

  5. Faut-il privilégier un taux nominal bas ou un TAEG bas ?
    Le TAEG prend en compte l'intégralité des frais et l'assurance, donc c'est l'indicateur le plus complet pour comparer le coût total d'un rachat. Un taux nominal bas avec des frais de dossier élevés peut être moins avantageux qu'un taux nominal un peu plus haut mais des frais moindres.

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