Crédit immobilier : une forte baisse de la production en 2022 ?
Une baisse de 3 % de la production est anticipé par la Banque de France pour l'année 2022.
L'année 2022 est finie, place désormais à 2023. L'heure pour la Banque de France de faire un bilan de la production de crédits à l'habitat en 2022. Elle est attendue en baisse de 3 % par rapport à 2021, mais reste « élevée » par rapport à la moyenne des dix dernières années, comme l'a indiqué la Banque de France.
Hors renégociation, la production de nouveaux crédits en 2022 « ressortirait à 218,4 milliards », selon les dernières données de la Banque centrale qui datent de fin novembre. C'est "un plus haut historique en dehors de la production exceptionnelle de l'année 2021", année de rattrapage après une année 2020 chamboulée par le Covid-19, indique le document de suivi mensuel sur le sujet.
"L'offre de crédit est restée abondante et moins chère que chez nos principaux partenaires européens", a affirmé lors d'une conférence de presse Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe à la direction des statistiques, études et international à la Banque de France. Elle remarque également une « phase d'atterrissage sur la deuxième partie de l'année », avant moins de nouveaux dossiers à la clé.
Les taux continuent de flamber
2022 fut marquée par une remontée spectaculaire des taux. Il est passé à 2,04 % en décembre, au-dessus des 2% pour la première fois depuis avril 2016. Le taux moyen était à peine supérieur à 1 % en décembre 2021. Une hausse directement liée à la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne et donc très rapide.
Cette hausse spectaculaire a privé beaucoup d'emprunteurs potentiels d'accéder au marché immobilier. La possible réforme du taux d'usure pourrait aider les ménages et les banques à rectifier le tir en 2023.