Crédit immobilier : vers un nouveau durcissement des conditions d'octroi ?

Mickaël Touré 21 Janvier 2021 14:32

Dans son rapport trimestriel portant sur les crédits bancaires, la Banque Centrale Européenne a constaté un durcissement des conditions d'octroi des prêts fin 2020. Explications.

Crédit immobilier : vers un nouveau durcissement des conditions d'octroi ?

Quel horizon pour les emprunteurs en 2021 ? C'est une question récurrente en ce début d'année. Après une année 2020 fortement impactée par la crise sanitaire, le Haut Conseil de Stabilité Financière a consenti à un assouplissement des conditions d'octroi des crédits immobiliers. Une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs après une année de restrictions strictes.

Problème, selon une enquête de la Banque Centrale Européenne, les banques ont plutôt tendance à durcir les conditions des prêts. Plus encore, la BCE s'attend à une poursuite du durcissement, aussi bien pour les entreprises que pour les prêts au logement.

La crise au centre de l'incertitude des banques

Bien évidemment, pas besoin de chercher bien loin pour trouver les raisons de ce comportement de la part des banques. En raison de l'incertitude ambiante, elles constatent un accroissement des risques et s'inquiètent légitimement de la solvabilité des emprunteurs dans un contexte économique incertain.

Si les demandes de prêts des entreprises ont ralenti au troisième trimestre 2020, la tendance n'est pas du tout similaire en ce qui concerne les prêts au logement. La demande ne cesse d'augmenter, soutenue par des taux bas et des perspectives assez favorables quant à l'amélioration du marché.

Un apport demandé en nette hausse

Ainsi, pour s'assurer des emprunteurs solvables, les banques exigent des apports toujours plus élevés.

Après deux années de baisse (-5 % en 2018, 4,9 % en 2019), le niveau d'apport personnel réclamé a explosé. En 2020, l'apport moyen demandé par les banques pour un crédit immobilier a augmenté de 10,2 % sur le Crédit Logement. Jusqu'alors les banques demandaient environ 10 % d'apport minimum. Fin 2020, il était davantage autour des 15 %.

De plus, malgré l'adoucissement des recommandations du HCSF, ces dernières sont toujours en vigueur et pourrait encore pénaliser les futurs acquéreurs en 2021. Notamment pour les ménages les plus modestes.

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