Crédit immobilier : des prêts plus difficiles à obtenir malgré une baisse des taux ?
Malgré une forte hausse en mai, les taux devraient baisser en juin. Pour autant, les conditions d'octroi semblent se durcir. Explications.
La hausse des taux est-elle temporaire ? Depuis quelques mois, les taux immobiliers augmentent. Pour autant, difficile pour l'instant de dégager une tendance de cette remontée des taux.
La preuve, selon les premiers barèmes des banques, ils devraient à nouveau baisser en juin. Malgré cela, les banques semblent durcir les conditions d'octroi de leurs crédits immobiliers.
Une forte hausse en mai...
Ainsi, selon le dernier communiqué de l'observatoire CSA/Crédit Logement, les taux des crédits immobiliers se sont en moyenne établis à 1,25%. Soit une hausse assez importante par rapport à avril (1,17 %).
Dans sa note, il précise également que la « remontée des taux de crédits et la poursuite des hausses des prix des logements ont (...) été partiellement compensées par l'allongement des durées". En mai, la durée moyenne des prêts immobiliers s'est établie à 230 mois en mai, soit un peu plus de 19 ans.
Selon l'observatoire, cette remontée des taux est une "réponse à la montée des risques et de l'incertitude sur les évolutions macroéconomiques et financières à venir".
... Mais une nouvelle baisse en juin
Pourtant, elle ne devrait pas durer en juin. Selon les premiers barèmes, il semblerait que les taux soient à nouveau en baisse en juin, de 0,05 % à 0,40 % selon les établissements. Ces baisses concernent avant tout les caisses régionales et les banques en ligne.
Ces chiffres confirment ainsi une reprise progressive du marché immobilier, qui reprend progressivement son souffle. Les promesses de vente augmentent fortement depuis le 11 mai, et, malgré la légère hausse observée, l'environnement de taux reste particulièrement favorable au lancement d'un projet.
Des conditions d'octroi plus strictes
Néanmoins, les banques semblent également prendre moins de risques concernant l'octroi des crédits immobiliers. Cela se traduit par un choix de client plus strict ainsi que par une tendance à favoriser les clients déjà présents dans la banque au détriment des nouveaux clients.
Pour autant, cette décision n'est pas réellement imputable à l'épidémie du Coronavirus. Elle résulte avant tout des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) demandant aux banques de limiter à 33% maximum le taux d'endettement des emprunteurs et à ne pas accorder de prêts sur plus de 25 ans. Des critères que respectent scrupuleusement les banques.