Immobilier : malgré une décélération, les prix et les ventes restent élevés dans l'ancien
Les statistiques des notaires et de l'INSEE révèlent que les prix des logements augmentent plus lentement au deuxième trimestre 2022.
Le marché de l'immobilier est-il en train de se réguler ? Il est peut-être encore trop tôt pour l'affirmer avec certitude. Néanmoins, on observe un ralentissement de la hausse des prix dans l'ancien au deuxième trimestre 2022. Ainsi, les prix n'ont progressé « que » de 6,8 % sur un an, contre +7,3 % au premier trimestre et +7,1 % lors du dernier trimestre de 2021.
Même tendance pour les ventes
Le marché reste néanmoins dynamique, comme le rappelle Thierry Delesalle, président de la commission statistiques des Notaires du Grand Paris: « Les chiffres sont encore au beau fixe. À plusieurs trimestres exceptionnels devraient succéder des trimestres peut-être pas exceptionnels mais toujours dynamiques».
Au niveau des ventes, la même tendance est observée ; 1 157 000 de transactions sur douze mois. Un niveau qui reste très élevé, mais qui souffre de la comparaison avec une année 2021 de tous les records.
Les prix des maisons continuent de grimper (+8,4 % sur un an au deuxième trimestre 2022) et progressent de manière beaucoup plus importante que les prix des appartements (+4,5 %). Ils progressent également de manière beaucoup plus rapide en province qu'en IDF. Des tendances probablement accentuées par la recherche de nouveaux espaces après la crise sanitaire.
Dans la capitale, les prix des appartements évoluent peu sur le trimestre : 0,1 % au deuxième trimestre 2022, après une stabilité au premier trimestre et une baisse de -1,0 % au quatrième trimestre. Sur un an, les prix des appartements parisiens sont même en baisse (-0,8 %).
À l'inverse, en province, sur un an, les prix restent très dynamiques. Depuis le début de l'année 2021, les prix des maisons en province (+9,0 % sur un an au deuxième trimestre 2022) augmentent plus fortement que ceux des appartements (+7,6 %), alors que c'était l'inverse en 2019 et 2020. Parmi les 50 plus grandes villes, Le Havre (2 613€/m², +9,3 %) est celle où les prix augmentent le plus, selon la Fnaim.
La hausse des taux, nouvel enjeu
Ainsi, au deuxième trimestre, le volume annuel de transaction est en légère baisse. En juin 2022 , le nombre de transaction sur les douze derniers mois est estimé à 1 157 000, contre 1 176 000 fin mars 2022. L'impact de la crise semble finalement être plus modéré qu'escompté.
Le marché reste donc stable, mais la remontée des taux pourrait bien changer la donne dans les mois à venir. La difficulté d'accéder au crédit et la hausse des taux pourraient, en effet, gripper quelque peu le marché. Néanmoins, il devrait rester dynamique.