Immobilier : le marché marque le pas au troisième trimestre
Le marché de l'immobilier peine à retrouver son niveau d'avant-crise. Au troisième trimestre, le nombre de transactions a chuté de 5 % par rapport à 2019. Explications.
Coup d'arrêt pour le marché de l'immobilier ! Selon les chiffres du réseau d'agences Century 21, le nombre de transactions au troisième trimestre est en recul de près de 20 % par rapport au troisième trimestre 2020.
Laurent Vimont, le président du réseau, indique tout de même que « la comparaison avec le troisième trimestre 2020 n'est pas très éclairante, car il était atypique. Nous étions en sortie de confinement du printemps 2020 et entamions une période de rattrapage des ventes n'ayant pas pu être réalisées.». Il précise néanmoins que « comparée à celle de l'année 2019, plus ordinaire, l'activité en 2021 est tout de même en régression de 5 %. »
Des délais qui explosent dans la capitale
À Paris, marché pourtant dynamique, Century 21 observe des délais de vente qui ne cessent de s'allonger. Ils s'établissent désormais à 75 jours, soit 18 de plus que l'année dernière. Des délais équivalents à ceux observés en province.
Au niveau des prix, cependant, la situation tend à se normaliser : « Dans la capitale, les stocks de mandats de ventes se reconstituent et les prix sont stabilisés, voire en légère baisse, ce qui est une bonne chose car des prix trop élevés sont la cause de la désolvabilisation des acquéreurs. Nous sommes, heureusement, passés de la frénésie à la raison », constate Laurent Vimont.
Des prix qui stagnent dans les grandes villes
D'ailleurs, cette stabilité des prix touche plus globalement les grandes agglomérations comme Lyon, Nantes ou Bordeaux. Pour autant, dans plusieurs autres régions, les prix continuent à flamber. Par exemple, le prix des maisons en Ile-de-France a augmenté de 5,3 % et celui des appartements de 7,6 %.
On note également, une forte augmentation du prix des maisons en Bretagne (+24 %) en Normandie (+19 %), ainsi qu'en Provence-Alpes-Côte d'azur (+31 %). Des marchés dopés par les résidences secondaires et la démocratisation du télétravail. On remarque tout de même une baisse des prix en Pays de la Loire (-1,7 %) et en Auvergne Rhône-Alpes (-3,5 %).