Immobilier : les taux d'intérêt chutent encore
Le niveau des taux d'emprunt atteint fin juin est inédit. En moyenne, les ménages français s'endettent à 1,60%, selon Crédit Logement CSA. Les transactions repartent de plus belle et les prix s'orientent à la hausse.
En juin, le taux moyen d'emprunt s'établit à 1,60%. Il était de 1,76% un mois auparavant.
Les taux d'emprunt n'en finissent plus de baisser pour atteindre des records. Hors assurance et toutes durées confondues, les particuliers empruntent en moyenne à 1,60%, révèle dans son rapport mensuel l'Observatoire Crédit Logement / CSA. Dans le détail, les taux d'intérêt s'établissent en juin à 1,62% pour l'accession dans le neuf et 1,59% pour l'accession dans l'ancien, précise l'enquête publiée jeudi 21 juillet. Des niveaux jamais atteints auparavant.
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- Crédit Logement (@CreditLogement) 21 juillet 2016
La baisse surprend d'autant plus par sa rapidité, puisqu'en mai le taux d'intérêt moyen était encore de 1,76%. Il est même jusqu'à 3,5 fois moins élevé que les niveaux observés au début des années 2000. Selon Crédit Logement / CSA, cette chute "fait preuve d'une vigueur remarquable jusqu'à présent, au-delà des pauses qui ont marqué son évolution depuis octobre 2015".
Un pouvoir d'achat décuplé
La situation, sans précédent, a inévitablement joué en faveur des acquéreurs, en multipliant leur pouvoir d'achat. "Le niveau des taux a eu un effet de solvabilisation des ménages plus puissant que tout autre dispositif de soutien public", estime l'économiste Michel Mouillart.
"L'économie réalisée par la baisse des taux a permis à certains d'acheter jusqu'à une pièce supplémentaire à budget égal et la fluidité des volumes retrouvée redonne à d'autres l'envie de passer à l'acte", expliquent de leur côté les notaires dans leur note de conjoncture immobilière.
Ce contexte est donc venu doper le marché immobilier. Le nombre de transactions repart à la hausse et les prix aussi, spécialement dans les plus grandes agglomérations. Ainsi, à Lyon et dans sa région, ils ont frôlé les 6% de hausse annuelle, rapporte Century 21. Si cette tendance haussière était amenée à durer, elle n'aurait, d'après les notaires de France, "que peu d'impact dès lors qu'elle resterait mesurée". "Il s'agira alors d'un jeu à somme nulle, la hausse des prix étant annulée par la baisse des taux."