Où investir son argent en 2025 ?

Contexte économique et grandes tendances en 2025

En 2025, l'économie mondiale continue d'être marquée par plusieurs facteurs :

  • Inflation : Les politiques monétaires accommodantes des banques centrales ont alimenté une hausse des prix, bien que la situation varie selon les régions. Dans la zone euro, l'inflation reste sous contrôle, mais on observe des poussées inflationnistes ponctuelles liées à la reprise économique post-crises successives (énergétique, sanitaire, etc.).
  • Taux d'intérêt : Les banques centrales ont tendance à relever progressivement leurs taux directeurs pour contenir l'inflation, ce qui influence le coût de l'emprunt et la rentabilité des actifs financiers.
  • Transition énergétique et numérique : Les secteurs liés à l'écologie (énergies renouvelables, mobilités vertes) et à la tech (cloud, Big Data, IA) affichent toujours une forte croissance.
  • Instabilité géopolitique : Les tensions entre certains blocs économiques (États-Unis, Europe, Asie) et la question de l'approvisionnement en ressources naturelles (pétrole, gaz, semi-conducteurs) jouent un rôle déterminant sur les prix et la volatilité des marchés.

Ces éléments sont à garder à l'esprit pour déterminer où investir son argent en 2025. Il s'agit de trouver un équilibre entre sécurité, rendement et diversification, en tenant compte de votre horizon d'investissement (court, moyen ou long terme) et de votre profil de risque.

L'immobilier : toujours une valeur refuge ?

L'immobilier reste un choix d'investissement populaire, notamment en France, où la pierre est considérée comme une valeur refuge. Même si les prix ont connu une hausse significative ces dernières années dans certaines grandes villes, l'immobilier peut encore offrir des opportunités intéressantes en 2025.

L'immobilier résidentiel

  • Tension sur le marché locatif : Les grandes métropoles restent attractives, et la demande locative ne faiblit pas, en particulier dans les zones tendues. Toutefois, les prix d'achat y sont souvent élevés.
  • Nouvelles tendances : Le développement du télétravail a eu un impact notable sur les préférences des ménages. Les zones périurbaines ou rurales, offrant un meilleur cadre de vie et des prix plus accessibles, connaissent un regain d'intérêt.
  • Loi et fiscalité : Des dispositifs tels que le dispositif Pinel (qui devrait être progressivement réaménagé) ou le statut LMNP (Location Meublée Non Professionnelle) continuent d'être attractifs pour ceux qui cherchent à réduire leurs impôts tout en investissant dans la pierre.

L'investissement locatif peut être rentable s'il est mené avec rigueur : étude du marché local, calcul précis de la rentabilité (rendement net, cash-flow), prise en compte des charges et taxes, etc.

L'immobilier commercial et les bureaux

  • Dynamique post-pandémie : Avec l'essor du télétravail, la demande pour les bureaux a changé de visage. Certaines entreprises réduisent leurs espaces, tandis que d'autres investissent dans des locaux plus adaptés (espaces collaboratifs, coworking).
  • Localisation stratégique : Les centres-villes conservent une bonne attractivité, mais les zones périphériques peuvent représenter une opportunité si elles sont bien connectées aux transports.
  • Risque plus élevé : L'immobilier d'entreprise peut offrir des rendements supérieurs, mais il est souvent plus sensible aux conjonctures économiques.

SCPI, OPCI et autres placements immobiliers collectifs

  • SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) : Elles permettent d'investir indirectement dans un parc immobilier (bureaux, commerces, logistique) et de percevoir des dividendes trimestriels. Les rendements varient généralement entre 4 % et 6 % brut.
  • OPCI (Organismes de Placement Collectif en Immobilier) : Moins connus que les SCPI, ils incluent une part d'immobilier et une part de liquidités et de produits financiers, offrant ainsi davantage de flexibilité, mais avec une volatilité potentiellement plus élevée.
  • Crowdfunding immobilier : Investir dans des projets immobiliers via des plateformes en ligne peut être rentable à court ou moyen terme, mais le risque de défaut n'est pas à négliger.

La Bourse : actions, ETF et obligations

Les actions : un potentiel de rendement élevé

En 2025, la Bourse demeure un vecteur de croissance pour les investisseurs prêts à accepter une certaine volatilité. Les secteurs qui continuent de surfer sur la vague de la transition énergétique (énergies renouvelables, véhicules électriques) ou de la transformation numérique (Cloud, IA, Big Data) restent particulièrement attractifs.

  • Sélection de titres : Les actions de croissance peuvent offrir un fort potentiel de plus-value, mais impliquent aussi un risque de correction en cas de retournement de marché.
  • Value investing : Dans un contexte post-crise, certaines entreprises sous-évaluées peuvent présenter des opportunités intéressantes si elles disposent de solides fondamentaux.
  • Dividendes : Miser sur des actions versant régulièrement des dividendes peut constituer un complément de revenu stable, notamment pour les investisseurs à la recherche de rendement régulier.

Les ETF : la diversification à moindre coût

  • Qu'est-ce qu'un ETF ? : Un Exchange Traded Fund est un fonds indiciel côté en Bourse qui réplique la performance d'un indice (CAC 40, S&P 500, MSCI World, etc.).
  • Avantages : Frais de gestion réduits, facilité de négociation, diversification immédiate.
  • Stratégies possibles : Certains ETF se focalisent sur des secteurs spécifiques (technologie, énergie, santé) ou sur des facteurs (value, small cap, ESG - Environnement, Social, Gouvernance).

Investir dans des ETF permet de se constituer un portefeuille varié et de limiter les risques liés à la sélection de quelques titres seulement.

Le marché obligataire : entre sécurité et rendement modéré

  • Obligations d'État : Souvent considérées comme plus sûres, elles servent de refuge en période de turbulences. Toutefois, avec la remontée progressive des taux d'intérêt, les anciens coupons à taux bas peuvent perdre de leur attrait.
  • Obligations d'entreprise : Les obligations de sociétés solides (Investment Grade) peuvent offrir un rendement supérieur à celui des emprunts d'État, mais comportent un risque de crédit plus élevé.
  • High Yield : Les obligations à haut rendement offrent des taux plus intéressants mais exposent l'investisseur à un risque de défaut accru.

Les cryptomonnaies en 2025 : une classe d'actifs incontournable ?

Les cryptomonnaies se sont démocratisées depuis plusieurs années, attirant aussi bien les investisseurs institutionnels que les particuliers. Toutefois, elles restent un actif volatil et spéculatif.

Bitcoin : la crypto de référence

  • Réserve de valeur numérique ? : Bitcoin (BTC) est souvent comparé à l'or numérique, du fait de sa rareté (21 millions de BTC en circulation au maximum). Malgré sa volatilité, de nombreux investisseurs le considèrent comme un actif de diversification.
  • Influence macroéconomique : Les politiques monétaires des banques centrales, l'adoption institutionnelle et les décisions réglementaires dans différents pays peuvent faire fluctuer le cours du Bitcoin.

Altcoins : Ethereum et autres jetons prometteurs

  • Ethereum (ETH) : Au-delà de la cryptomonnaie, Ethereum est une plateforme pour les contrats intelligents et les applications décentralisées (DeFi, NFT). En 2025, ETH continue d'être un acteur majeur de l'écosystème.
  • Autres projets : Des blockchains concurrentes (Solana, Cardano, Polkadot, etc.) se développent rapidement. Toutefois, tous les projets ne survivront pas, rendant la sélection cruciale.

Les NFT et le métavers : encore des opportunités ?

  • NFT (Non-Fungible Tokens) : Après l'explosion médiatique de 2021-2022, le marché des NFT s'est stabilisé. Certains projets liés à l'art digital et aux objets de collection conservent une valeur, tandis que d'autres peinent à convaincre.
  • Métavers : Les mondes virtuels connaissent des usages variés (gaming, événements, shopping virtuel). Investir dans des jetons liés à ces écosystèmes peut encore être rentable, mais le niveau de risque reste élevé.

Les placements financiers traditionnels

Livret A, LDD et autres livrets réglementés

  • Sécurité totale : Les livrets réglementés (Livret A, LDD, LEP) sont garantis par l'État, ce qui en fait des placements sans risque de perte en capital.
  • Rendement faible : Le taux, même s'il peut être révisé à la hausse en période d'inflation, reste bien en dessous du potentiel d'autres investissements.

Ces livrets sont surtout utilisés pour l'épargne de précaution, afin de disposer de liquidités à tout moment.

Assurance-vie et fonds euros

  • Assurance-vie : C'est le placement préféré des Français, offrant des avantages fiscaux (après 8 ans de détention) et une grande flexibilité dans la gestion des supports.
  • Fonds euros : Longtemps plébiscités pour leur capital garanti, ils subissent la baisse des taux d'intérêt et voient leur rendement s'éroder. Néanmoins, ils conservent un atout : la garantie en capital (hors frais de gestion et fiscalité).

PEA et comptes-titres

  • PEA (Plan d'Épargne en Actions) : Permet d'investir dans des actions européennes avec une fiscalité avantageuse au bout de 5 ans.
  • Compte-titres ordinaire : Plus flexible que le PEA (possibilité d'investir dans des actions non européennes, des ETF sectoriels, etc.) mais soumis à l'imposition sur les plus-values et les dividendes dès la première année.

Les métaux précieux : or, argent et autres

  • Or : Historiquement considéré comme une valeur refuge, l'or attire les investisseurs en période d'incertitude économique ou de tensions géopolitiques. Son prix fluctue selon la demande du marché, les taux d'intérêt réels et le dollar américain.
  • Argent : Plus volatil que l'or, l'argent est à la fois un métal précieux et un métal industriel (utilisé dans l'électronique, les panneaux solaires). Il peut donc bénéficier de la reprise économique et de la transition énergétique.
  • Autres métaux : Des métaux comme le platine ou le palladium sont liés à des usages industriels spécifiques (automobile, chimie, joaillerie). Ils peuvent offrir des opportunités de diversification, mais sont plus sensibles à la conjoncture.

Investissements alternatifs et diversifications

Private equity ou capital-investissement

  • Principe : Investir dans des entreprises non cotées en Bourse (start-up, PME, etc.) à fort potentiel de croissance.
  • Avantages : Potentiel de rendement élevé si la société connaît une croissance exponentielle ou réalise une introduction en Bourse.
  • Inconvénients : Immobilisation du capital sur plusieurs années, risque de perte totale en cas d'échec du projet.

Crowdfunding et crowdlending

  • Crowdfunding immobilier : Financer collectivement un projet immobilier et récupérer des intérêts après la finalisation ou la revente du bien.
  • Crowdlending : Prêter à des entreprises ou des particuliers via des plateformes spécialisées. Les taux proposés sont plus élevés qu'un livret, mais le risque de défaut est présent.

Investir dans l'art ou les objets de collection

  • Art contemporain, vin, montres de luxe, etc. : Certains biens de collection prennent de la valeur avec le temps, mais l'expertise et la passion sont essentielles pour réaliser une bonne affaire.
  • Manque de liquidité : Revendre une oeuvre d'art ou une bouteille de grand cru peut être plus compliqué que de revendre des actions ou des obligations.

Comment élaborer une stratégie d'investissement ?

  • Définir ses objectifs : Pourquoi investissez-vous ? Préparer votre retraite, financer un projet, constituer un patrimoine, générer un revenu passif ?
  • Évaluer son profil de risque : Êtes-vous prêt à prendre des risques pour viser un rendement élevé ou préférez-vous la stabilité ?
  • Diversifier ses placements : Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier est l'une des règles d'or de l'investissement. Répartissez votre capital entre plusieurs classes d'actifs (immobilier, actions, obligations, métaux précieux, etc.).
  • Choisir son horizon de placement : Court terme (moins de 2 ans), moyen terme (2 à 5 ans), long terme (plus de 5 ans). Certains investissements nécessitent un horizon long pour être rentables et lisser la volatilité.
  • Suivre régulièrement ses investissements : Les marchés évoluent, tout comme vos objectifs. Il peut être nécessaire de rééquilibrer votre portefeuille à intervalle régulier.
  • S'informer et se former : L'investissement demande une certaine expertise. Lisez, suivez des analyses, ou faites appel à un conseiller en gestion de patrimoine.

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