Escroquerie bancaire : le nombre de victimes a doublé en 6 ans
Une étude menée par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales montre que 1,2 million de ménages français se sont déclarés victimes de retrait frauduleux.
La tendance haussière ne s'estompe pas. En 2010, 500.000 ménages déclaraient avoir subi au moins une escroquerie sur leur compte bancaire selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). L'enquête menée l'année dernière révèle qu'environ 1,21 million de ménages ont été victimes d'au moins une escroquerie bancaire en 2016. Entre 2014 et 2016, quasiment 7 ménages sur 10 ont été victimes d'un seul débit frauduleux. Parmi les ménages victimes en 2016, un peu moins d'un tiers (32 %) déclare avoir subi plusieurs délits frauduleux, soit 390.000 ménages.
Davantage de préjudices inférieurs à 300 €
En 2016, toujours selon l'étude, 64 % d'entre eux ont déclaré un préjudice d'un montant inférieur ou égal à 300 €, soit un peu plus de 770.000 ménages. Cette part augmente légèrement depuis quelques années : 61 % en 2014 et 63 % en 2015. Les escroqueries supérieures à 1.000 € représentent une plus petite part : 13 % en 2016 contre 14 % en 2014.
22% des ménages victimes alertés par leur banque
L'enquête s'est aussi penchée sur la façon dont les ménages découvrent la fraude. En 2016, 834.000 ménages victimes de retraits frauduleux (69 %) ont déclaré s'en être aperçus en consultant leur relevé bancaire. En outre, l'ONDRP met aussi en évidence que la part des ménages alertée par leur banque diminue. En effet, les ménages victimes avertis par leur banque représentaient 29 % en 2014 contre 22 % en 2016.
En 2016, les sommes dérobées sont presque 7 fois sur 10 utilisées pour réaliser des achats (68 %). Et un peu plus d'une fois sur deux, l'achat est effectué en ligne ; ce dernier se déroule dans un commerce traditionnel pour seulement 10 % des ménages victimes. De plus, la part des achats réalisée à partir d'un site étranger augmente passant de 16 % en 2014 à 21 % en 2015 pour atteindre 24 % en 2016.
Quels moyens pour lutter ?
L'une des techniques les plus utilisées par les hackers est le phishing. Le principe est simple : le pirate se fait passer pour des établissements bancaires, grâce à des courriels qui semblent officiels, et demande de renseigner des données personnelles sur un lien dans le mail. Une fois les informations saisies, le pirate peut utiliser vos données à ses fins. Il est recommandé de garder son système d'exploitation à jour, d'avoir la dernière version de l'anti-virus, d'éviter de se connecter à des réseaux Wi-Fi publics, ou encore de varier ses mots de passe.
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