[Sondage] Les modalités du Prêt à taux zéro encore floues pour de nombreux Français
Selon un sondage Ipsos pour BoursedesCrédits, les trois-quarts des Français ont déjà entendu parler du Prêt à taux zéro (PTZ ou PTZ+). Si c'est le prêt immobilier aidé le plus utilisé pour l'accession à la propriété, il reste encore mal compris par les emprunteurs. Explications.
74% des Français ont déjà entendu parler du PTZ mais pas forcément de ses modalités
Etre propriétaire de son logement est quelque chose d'important pour une très large majorité de Français. 91% d'entre eux plus précisément, selon un sondage réalisé par Ipsos pour BoursedesCrédits. C'est même "essentiel" pour près d'une personne interrogée sur deux (47%).
Si beaucoup de Français ont un projet immobilier en tête, "le crédit est un point de passage incontournable pour le mener à bien.", explique le communiqué. Ainsi, 86% de ceux qui ont prévu d'acheter contracteront un prêt auprès d'un établissement financier. C'est une norme pour une majorité de Français. 62% en ont déjà contracté un dans leur vie et 33% sont, aujourd'hui, en train de rembourser ses mensualités.
Le PTZ, la star des prêts immobiliers aidés
Quand ils cherchent à effectuer un achat immobilier, 28% des Français ont recours à un prêt immobilier aidé. Parmi ceux-ci, c'est le Prêt à taux zéro (PTZ ou PTZ+) qui a le plus de succès note le sondage. 14% des personnes interrogées affirment ainsi l'avoir contracté pour leur crédit immobilier. Il est suivi par le prêt Action Logement (12%), le Prêt Conventionné (8%) et le Prêt à l'accession sociale (4%).
Le PTZ est "la star des prêts aidés" selon le communiqué de presse. Largement reconnu (74% des Français ont déjà entendu parler du PTZ) et étant celui qui compte le plus grand nombre de bénéficiaires, ses modalités et conditions d'accès 2016 restent pourtant encore sombres dans l'esprit d'une grande partie d'entre eux (42% des Français et 51% de ceux qui ont un projet immobilier dans les trois ans). Enfin, 49% des personnes intérrogées avouent ne pas avoir entendu parler de cette fameuse révision des conditions d'accès du début d'année.
Ces informations sont traduites dans le sondage par l'incapacité des sondés à évaluer la véracité de six affirmations énoncées à propos du dispositif. Le résultat est sans appel, 50% d'entre eux ont échoué.
50% des sondés ont échoué à répondre à 6 affirmations sur le PTZ
Les Français qui ont un projet immobilier dans les trois années à venir (plus d'un sur cinq) n'ont pas non plus été en mesure de viser juste. En effet, à l'affirmation "les intérêts des Prêts à taux zéro sont pris en charge par l'Etat", 51% d'acquéreurs potentiels n'ont ainsi pas su se positionner et seulement 36% d'entre eux ont répondu "vrai", ce qui était la bonne réponse.
Autre affirmation qui a révélé la méconnaissance des sondés à propos du nouveau PTZ : "Le PTZ concerne uniquement les ménages locataires qui cherchent à accéder à la propriété". Réservé aux primo-accédants, le PTZ concerne les emprunteurs qui n'ont pas été propriétaires de leur résidence principale pendant deux ans. Il fallait donc répondre "vrai", ce qu'on fait seulement 32% des sondés ayant un projet immobilier, quand 40% d'entre eux n'ont pas su répondre et 28% ont répondu "faux".
Cependant, les réponses à quelques affirmations laissent sous-entendre que le PTZ 2016 n'est pas non plus un parfait inconnu pour les Français. 57% des acquéreurs potentiels ont ainsi su répondre "vrai" à : "Le PTZ permet uniquement d'acheter sa résidence principale". 40% ont aussi su répondre "faux" à : "Tous les ménages peuvent bénéficier du PTZ, quel que soit leur niveau de revenu". Et 48% ont su répondre "faux" à : "Il est possible de financer la totalité de l'achat d'un bien immobilier grâce au PTZ".
"Les résultats soulignent la nécessité d'accompagner les particuliers dans le financement de leurs projets immobiliers.", souligne le communiqué de presse BoursedesCrédits. Il ajoute que "les avantages du prêt à taux zéro gagneraient à être mieux connus pour inciter les Français à investir dans la construction de logements, la rénovation, ou dans les zones où l'offre en logement est tendue".