65% des Français sont pour le prélèvement de l'impôt à la source
Le prélèvement de l'impôt sur le revenu directement par l'employeur, est une mesure approuvée par deux-tiers des Français, révèle une étude publiée ce mercredi.
21% des Français se disent très favorables au prélèvement de l'impôt à la source.
Si la réforme du prélèvement de l'impôt s'annonce comme une source de complication pour le patronat, les contribuables ne semblent pas du même avis. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour le quotidien Les Echos, Radio Classique et FTi Consulting, deux tiers des Français se disent favorables à ce mode de prélèvement. Dans le détail, 21% des sondés affirment même y être très favorables.
Pour 60% des personnes interrogées, le prélèvement à la source permettrait à l'Etat de mieux gérer les finances du pays. Pour autant, les Français n'espèrent pas vraiment faire des économies avec "l'année blanche". Près de 63% d'entre eux estiment la réforme n'aura aucun impact sur le montant de leur impôt.
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Une réforme opportune pour le gouvernement ?
Si la réforme a le soutien de l'opinion publique, sa cote de popularité a néanmoins baissé depuis un an. Quand, en 2015, François Hollande avait annoncé sa mise en place au 1er janvier 2018, près de 80% des Français approuvaient cette mesure.
Une réforme si populaire en fin de quinquennat, c'est une opportunité exceptionnelle pour un gouvernement aussi discrédité
Gaël Sliman, président d'Odoxa
Cette baisse dans les sondages peut s'expliquer par l'impopularité du gouvernement ou par les modalités de mise en application publiées depuis un an. Ces dernières ont en effet pu faire changer d'avis les ménages qui s'attendent à une mesure complexe sans réel avantage.
Par ailleurs, le prélèvement à la source dépasse les couleurs politiques. Pour preuve, alors que le projet émane d'un gouvernement de gauche, les sympathisants de droite sont 62% à l'approuver. "C'est une réforme qui pourrait tout aussi bien être portée par la droite", constate Gaël Sliman. Majoritairement pour, Les Français sont tout de même 71% à penser que ce changement de prélèvement impliquera des erreurs de la part de l'employeur ou de l'administration.
