Taux immobilier : 4,17% en moyenne en 2024 selon la Banque de France
Les données récemment publiées par la Banque de France indiquent une nouvelle baisse du montant des nouveaux crédits à l'habitat, hors renégociations, en janvier. Cette tendance survient alors que les autorités publiques cherchent des solutions pour stimuler le marché immobilier.
Au cours du premier mois de l'année, le montant des nouveaux crédits a chuté à 7,6 milliards d'euros, comparé aux 8,2 milliards du mois précédent, atteignant un niveau inédit depuis l'automne 2014. Cette diminution représente une division par trois par rapport au pic enregistré au printemps 2022, qui était alors de plus de 22 milliards d'euros.
Le taux d'intérêt moyen des nouveaux crédits à l'habitat (hors renégociations), hors frais et assurances, a également augmenté, passant de 4,04% en décembre à 4,17% en janvier, selon la même source. Cependant, la Banque de France avertit que ces données de janvier, portant sur des offres de prêts signées à la fin de l'année 2023, ne reflètent pas encore la légère reprise observée en début d'année. Des indicateurs avancés suggèrent également un possible retournement des taux de crédit.
3,99 % en février 2024
Contrairement aux chiffres de l'Observatoire Crédit Logement-CSA, qui signalent une hausse de la demande de crédits immobiliers de 8,5% en janvier par rapport à décembre, avec un taux moyen de crédit à 4,15% en janvier, voire 3,99% en février, les statistiques de la Banque de France englobent l'ensemble du marché. Cependant, les données du Crédit Logement, basées sur un retraitement de données partielles, pourraient être plus proches du terrain en raison de leur comptabilisation précoce dans la phase de financement, avant la finalisation du dossier de prêt par la banque.
Vers une relance du crédit immobilier ?
En ce qui concerne la relance du crédit immobilier, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a récemment appelé les banques à explorer des solutions telles que les prêts in fine et les crédits hypothécaires. Ces propositions ont cependant été accueillies avec réserve par la Fédération bancaire française (FBF) et la Banque de France. D'autres idées, telles que la transférabilité et la portabilité des prêts, sont également en circulation.
La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) défend depuis plusieurs mois ces concepts pour contrer la "sclérose" du marché. La transférabilité permet aux propriétaires de conserver leur emprunt initial pour financer leur nouvelle acquisition, tandis que la portabilité attache le prêt au bien lui-même, autorisant ainsi le transfert du prêt au nouvel acquéreur, indique la FNAIM. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui édicte trimestriellement les règles régissant le crédit immobilier, tiendra sa réunion ce vendredi.