Airbnb : hébergé par un chef néonazi, un couple braqué par la police

Hugo Eugene 29 Septembre 2016 12:27

Braqué par les fusils d'assaut de la police d'élite pendant leur petit-déjeuner, ce couple de vacanciers apprendra qu'il avait loué, sans le savoir, une maison à une figure du néonazisme barcelonais.

Airbnb : hébergé par un chef néonazi, un couple braqué par la policeL'église du petit village de Vilalba Sasserra au nord de Barcelone. Crédits : Araceli Merino

Ce devait être des vacances comme les autres. En louant une maison avec la plateforme Airbnb dans le petit village de Vilalba Sasserra, en plein coeur de la campagne catalane espagnole, cette famille originaire de Saint-Nazaire sur la côte Atlantique près de Nantes (44) ne s'imaginait pas retourner en France après telle mésaventure.

Anne-Sophie Guillonnet, la cliente, raconte à nos confrères de Ouest-France : "Nous avions réservé une maison dans la campagne barcelonaise pour rejoindre des amis. Nous ne savions rien du propriétaire et disposions de photos du bien, de son adresse et du prix. Sur l'annonce figurait un pseudo, Rex, avec la photo d'un chien".

Confiante, la famille prend alors la route de son havre de paix. "À notre arrivée nous avons été reçus par le proprio, visiblement pressé mais sympa. Il nous a remis les clefs et prévenu qu'il partait randonner quelques jours en montagne". Malheureusement pour le bon déroulement d'un séjour qui devait durer une semaine, Rex n'est en réalité pas un propriétaire comme les autres.

Déjà condamné à de multiples reprises

C'est le mari d'Anne-Sophie qui va le découvrir pendant son petit-déjeuner sur la terrasse. "En levant la tête, il aperçoit un homme cagoulé, armé d'un fusil d'assaut braqué sur lui. Une dizaine d'hommes lourdement armés l'accompagnent". Munis d'un bélier, les policiers d'élite retournent la maison à la recherche du propriétaire...

Plus tard, la famille apprendra que ce fameux individu qui les a hébergés s'avère être le chef d'un réseau néonazi catalan, également éditeur négationniste barcelonais. Aujourd'hui emprisonné, il aurait également été "condamné à de multiples reprises à des peines de prison ferme pour apologie de l'Holocauste".

Après avoir digéré les sensations fortes, la famille écrit à Airbnb pour demander un geste commercial, mais l'entreprise répond que le délai de réclamation de 24 heures était dépassé. Tout simplement. Sur la plateforme, l'annonce a cependant été retirée du site. "Un moindre mal !", pour Anne-Sophie Guillonnet.

Elle conclue : "Je trouve incroyable qu'un site international aussi connu ne fasse pas un minimum d'enquête sur les propriétaires loueurs en vérifiant notamment leur casier judiciaire".

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