Arnaque : les faux emprunts gagnent du terrain sur internet
Selon les récentes données de l'Afub, 10.000 internautes auraient succombé aux charmes de ces mails frauduleux, suggérant un emprunt à des taux d'intérêts imbattables. Méfiance.
Charretier Finance, un site répertorié sur la liste noire du gendarme du secteur bancaire
Elle tisse sa toile sur internet. Selon les dernières données de l'Association française des usagers des banques (Afub), l'arnaque aux faux emprunts ne finit plus de faire des ravages. Ce mercredi, RTL révélait que l'organisme a recensé 250 plaintes de potentielles victimes d'arnaques aux crédits entre particuliers. Cependant "nous estimons qu'environ 10.000 personnes ont été victimes de ces escrocs en France", précise au Parisien Serge Maitre, porte-parole de l'association.
Dans les faits, toujours le même procédé. Un mail, proposant à l'internaute d'emprunter à des taux très attractifs, appâté par la fausse crédibilité du fraudeur qui promet de monter le dossier dans les mêmes délais que les procédures classiques. Après ces quelques semaines, l'emprunteur se voit adresser un chèque représentant généralement la moitié du montant du prêt auquel il doit répondre par un virement d'une somme pouvant aller de 1.500 à 5.000 euros afin de finaliser l'envoi de son dossier.
Une liste noire disponible en ligne
L'encaissement de ce chèque ne sera malheureusement pas accepté par la banque explique RTL, au titre de fraude ou de falsification. La somme créditée s'envole alors dans les mains de la victime. Cette fraude est "opérée par de véritables réseaux internationaux, très organisés, dont le but est de mettre l'interlocuteur en confiance", raconte le secrétaire général de l'Afub.
L'étau se resserre alors encore plus pour l'emprunteur. Une fois qu'elle se retrouve dos au mur, la victime n'a plus de nouvelles de son contact et peut également être, de nouveau, invitée à verser de l'argent sous un nouveau prétexte comme le déblocage du prêt ou des frais divers. Bien entendu, "sans plus de résultat", complète Le Parisien.
L'ACPR, gendarme du secteur bancaire, lui-même déjà imité par de faux courriels, a signalé, fin 2015 les premiers symptômes du phénomène. Pour éviter de se retrouver dans un découvert bancaire inopiné, une liste noire disponible sur Abe-infoservice.fr est mise à jour régulièrement.