Assurance vie : la collecte connaît un net rebond en 2018
En mars 2019, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a édité un rapport sur le marché français de l'assurance vie en 2018. Une année marquée par un net redressement.
L'assurance vie se redresse en 2018.
L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a publié, fin mars 2019, une analyse sur le marché français de l'assurance vie en 2018. En un an, la collecte nette en assurance vie a bondi. Elle est passée de cinq à plus de vingt milliards d'euros de 2017 à 2018.
Une collecte annuelle qui atteint les chiffres de 2014
L'étude repose sur la collecte prudentielle des flux d'assurance vie auprès d'environ 70 organismes. Elle se concentre sur les supports rachetables dont dispose l'ACPR depuis 2011.
La collecte de l'assurance vie avait connu son plus faible niveau depuis 2012. Elle revient en force avec 20,1 milliards d'euros (Md€) de collecte, un chiffre similaire à celui des années 2014 - 2015. Les primes brutes retrouvent un niveau inégalé depuis 2011 à savoir 123,5 Md€.
Tandis que les rachats reviennent à un niveau proche de celui des années précédentes après s'être amplifié en 2017 (60 Md€). La Banque de France évoque à ce propos : « Le suivi de la part des rachats dans les prestations payées par les assureurs sur les supports en euros permet également d'observer les inflexions dans les choix des ménages ».
Le rachat constitue le prélèvement, total ou partiel, par le souscripteur, de l'argent épargné avant l'échéance du contrat d'assurance vie. La normalisation des rachats explique le bond de la collecte sur les supports en euros en 2018.
Les supports en unité de compte restent dynamiques
Le marché de l'assurance vie connaît une concentration accrue. D'après l'ACPR, ses 20 organismes principaux collecteurs affichent 89 % des primes collectées. Les filiales des six grands groupes de bancassurance représenteraient 61 % des primes.
La collecte sur les supports en unités de compte (UC) reste dynamique (21,3 Md€), avec un niveau largement au-dessus de ceux connus entre 2011 et 2016, malgré une décroissance. La contraction est due au deuxième semestre avec une collecte brute plus faible et des arbitrages tournés vers les supports en euros. Elle est cependant en redressement grâce à la normalisation des rachats. En 2018, -1,2 Md€ contre à -19,4 Md€ en 2017.
Les bancassurances affichent une meilleure résistance sur les supports en euros, avec des flux plus conséquents que ceux des assureurs traditionnels.
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