Automobile : le nombre de non-assurés continue d'augmenter
Le bilan de la non-assurance pour le secteur de l'assurance automobile en 2015 est "alarmant", selon le rapport du Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de Dommages (FGAO). 28.435 dossiers ont été traités.
La non-assurance automobile, un phénomène à la hausse
La non-assurance automobile est en hausse. L'année dernière, 28.345 dossiers ont été traités par le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de Dommages (FGAO), contre 20.282 en 2009. Le fonds parle de "chiffres alarmants".
Sur tout le territoire, les sinistres corporels sont en baisse (-24% depuis 2009), mais les prises en charge par le FGAO ont progressé de 15,6%. L'organisme estime qu'entre 370.000 et 750.000 automobiles (hors deux-roues) circulent sans assurance en France. Un total qui représente respectivement 1 et 2% de l'ensemble du parc automobile particulier.
En 2015 toujours, le FGAO a versé 92 millions d'euros au titre de l'indemnisation des victimes par le prélèvement d'une contribution de 2% prélevée sur tous les contrats de responsabilité civile automobile. Néanmoins, il a pu récupérer 16 millions d'euros auprès des responsables de ces accidents.
Deux types de conducteurs non-assurés identifiés
Les inquiétudes du fonds spécialisé se tournent aussi vers le profil des contrevenants. Non-assurés, ils se révèlent également plus dangereux que les autres par un comportement à risques. Le FGAO en a ciblé deux :
- "Les non-assurés du quotidien", qui n'ont pas souscrit de contrat ou dont le contrat a été suspendu ou résilié. Par méconnaissance de l'assurance, ces personnes achètent, par exemple, un véhicule en pensant disposer de 24h pour l'assurer, ne payent pas leur prime d'assurance à temps ou se déclarent conducteurs occasionnels au lieu de se déclarer conducteur principal. Les moins de 35 ans sont les plus concernés (59%) parce qu'ils représentent une population plus exposée par l'accidentologie et par ce qu'ils sont soumis à une surprime d'assurance.
- "Les non-assurés délinquants", cumulant souvent plusieurs comportements à risques comme l'absence de permis de conduire ou la consommation d'alcool ou de stupéfiants. Ce sont également les plus impliqués dans les délits de fuite et si leur part reste minoritaire en nombre, ils sont représentés dans les accidents couverts par le FGAO.
>> A lire également : Start-up. Wecover lance l'assurance auto collaborative pour baisser les frais