Les banques accusées de ne pas tenir leurs engagements sur les frais bancaires
Alors que le président de la République avait demandé aux banques de plafonner les frais d'incidents bancaires à 25 euros mensuels pour l'ensemble des clients fragiles, certains accusent les banques de ne pas tenir leurs engagements.
Il y a un an, le mouvement des Gilets Jaunes battait son plein. Après plusieurs mois de contestations, le Président Emmanuel Macron lançait le grand débat tout en prenant certaines décisions en faveur des plus démunis.
Ainsi, sur demande du président de la République, les banques s'engageaient alors à plafonner les frais d'incidents bancaires à 25 euros mensuels pour l'ensemble des clients fragiles. Or, selon le magazine 60 millions de consommateurs et l'Union nationale des Associations familiales, ces engagements sont loin d'avoir été respectés.
Un an plus tard, les banques pointées du doigt
En effet, après avoir réalisé un test auprès d'une centaine de personnes, le magazine et l'Union nationale des Associations familiale affirment que les promesses n'ont pas été tenues.
Pour effectuer ce test, elles ont donc demandé à 104 personnes « en grande difficulté » de rencontrer leur conseiller bancaire afin de trouver une solution à leur situation. Le test relate ainsi que parmi les « cobayes », 13 sont interdites bancaires, 23 surendettées et 68 perçoivent de 1 000 à 1 800€ par mois tout en subissant des incidents bancaires de plus de 40 euros mensuels depuis au moins trois mois.
La revue affirme ainsi que « 78% des interdits bancaires et des surendettés ne bénéficient d'aucun plafonnement alors que ces personnes devraient automatiquement y avoir droit". Après le rendez-vous, 27 % des participants ont obtenu un remboursement d'une partie des frais. Un remboursement pouvant aller de 1,50 euro à 200 euros, avec une moyenne de 92 euros. 9 % des clients n'ont reçu aucune proposition.
Un constat pas partagé par la Fédération bancaire française
Pourtant, le constat ne fait pas l'unanimité. La Fédération bancaire française a donc tenu à réagir via un communiqué transmis à l'AFP. Elle affirme notamment que « ces engagements sont tenus ». Elle explique également que "Ce sont plus de 600 millions d'euros par an de pouvoir d'achat qui ont été réinjectés auprès des Français, notamment au titre du plafonnement des frais d'incident de paiement"
Toujours selon la Fédération, 3,4 millions de clients ont pu bénéficier de ces engagements : « Depuis le 1er février 2019, les 3,4 millions de clients fragiles financièrement, tels que définis par la loi, bénéficient d'un plafonnement mensuel de leurs frais d'incidents. Cela a déjà permis à plus d'un million de personnes fragiles financièrement, qui ont connu des incidents de paiements, de voir leurs frais d'incidents réduits au 1er semestre 2019".