Carrefour Banque en grande difficulté
Créée en 2011, la marque Carrefour Banque va de désillusion et désillusion depuis quelques années. La plupart de ses indicateurs sont en constante baisse, et la restriction des effectifs de 15% depuis 2016 n'incite pas à l'optimisme.
Tous les voyants sont au rouge pour Carrefour Banque depuis maintenant quatre ans.
Son produit net bancaire (PNB) a connu une chute vertigineuse de 23% en 2015. Et nouvelle désillusion en 2017 avec une baisse de 9%, pour dégringoler à 298 millions d'euros alors qu'il se situait à plus de 400 millions d'euros en 2014.
La situation est telle que tous les indicateurs ont baissé. La marge d'intérêt a chuté de 11%, et les commissions ont diminué de 5%. De son côté, le résultat opérationnel a reculé de 5% à 43 millions d'euros.
La filiale de services financiers de Carrefour accumule les revers et met en péril sa situation pour les années à venir.
Une dégringolade de 36% de ses encours de rachat de crédits
La partie commerciale de la banque n'est pas épargnée. La filiale a annoncé une baisse de 10% de ses encours de prêts à la consommation à hauteur de 2,2 milliards d'euros, ainsi qu'une chute vertigineuse de 36% de ses encours de rachat de crédits.
Du côté du compte en libre-service C-zam, les 180.000 ventes laissaient espérer des résultats probants. Toutefois, plus de la moitié d'entre eux n'auraient pas été activés, nouveau coup d'arrêt pour la filiale Française. Les soucis ne s'arrêtent pas là, Carrefour banque a également subi de nombreuses tentatives d'ouvertures frauduleuses, l'appel en urgence à une plateforme de téléopérateurs fut nécessaire pour tenter de répondre aux questions de tous les clients mécontents.
Enfin, les plans de départs volontaires ainsi qu'un important turn-over ne sont pas étrangers à la période de doute que traverse Carrefour Banque. Ces deux facteurs auraient un effet extrêmement néfaste sur la production. Jusqu'alors, ce sont 616 personnes qui ont quitté le navire depuis 2016, et la perte de vitesse des hypermarchés et des rayons non alimentaires ne sont pas là pour rassurer les différents syndicats du groupe de distribution.
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