Des cartes bancaires nouvelle génération pour lutter contre les arnaques
Les grands établissements financiers français ont mis au point une carte de crédit bénéficiant d'une nouvelle technologie. Grâce à un "cryptogramme dynamique", les banques espèrent ainsi avoir trouvé une parade pour faire face aux débits frauduleux, rapporte un article du Parisien.
Le "cryptogramme dynamique" changera toutes les vingt minutes
C'est le moyen de paiement préféré des Français. La carte de crédit a donné lieu, le 5 décembre dernier, à pas moins de 42 millions de transactions ont été réalisées. Un record ! Seulement, ces paiements ne sont pas sans risques. Les fraudes à la carte bancaire ont explosé en quatre ans, touchant ainsi des centaines de milliers de ménages.
Pour lutter contre ces arnaques, de grands groupes bancaires français, tels que la Banque Postale, BNP Paribas ou la Société générale, sont en train de faire tester à leurs clients des cartes du futur, indique dans un article Le Parisien. A première vue, c'est une carte de crédit tout ce qu'il y a de plus normal, mais à y regarder de plus près le cryptogramme est un peu particulier.
Il s'agit d'un "cryptogramme dynamique". En d'autres termes, le code de sécurité à trois chiffres au dos de la carte est éphémère, il change toutes les vingt minutes. Cela rend plus difficiles les débits frauduleux, puisque si quelqu'un obtient ce code il n'aura qu'un laps de temps très court pour effectuer des transactions financières.
Source : Le Parisien
Un gain d'argent pour les banques
Principalement utilisé pour les achats en ligne, ce nouveau cryptogramme ne changera pas l'utilisation qu'ont les Français de leur carte bancaire. En revanche, les banques pourraient y trouver leur compte car en cas de piratage informatique, elles s'engagent à indemniser leurs clients.
"Nous regardons à la fois l'effet de cette nouvelle technologie sur le coût lié à la fraude mais aussi sur la confiance des utilisateurs dans le paiement en ligne, dans l'usage des cartes bancaires", explique au Parisien, Nicolas Chatillon, directeur du développement fonctions transverses du groupe BPCE (Banque populaire Caisses d'épargne).
Sans surprise, avec ce petit écran intégré la production de ces cartes de crédit coûtera plus cher. Encore en test pour un mois, les établissements bancaires n'ont pas fait savoir s'ils prendraient à leur charge la commercialisation de cette nouvelle technologie. Il ne faut donc pas exclure la possibilité que les utilisateurs mettent la main à la poche par le biais de charges financières supplémentaires.