Coronavirus : quel impact sur nos habitudes de paiement ?
Alors que nos habitudes de consommation sont bouleversées par la crise sanitaire, la façon de régler ses achats évolue également.
La crise du Coronavirus fait chaque jour plus de victimes. Afin d'endiguer cette crise mondiale, même les plus petits gestes deviennent importants.
À cet égard, même la façon de régler ses achats devient un enjeu afin de limiter la propagation du virus. Ainsi, depuis le début de l'épidémie, on constate des évolutions dans les habitudes de paiement des Français.
Net recul des retraits en cash
Première conséquence assez évidente de la crise, les Français retirent moins d'argent dans les distributeurs automatiques. Selon GIE Carte Bancaires, les retraits en DAB ont diminué de 60 % sur un an pour la dernière semaine de mars.
Un repli qui monte même à 76 % à Paris. Un recul d'autant plus logique que la plupart des commerçants encore ouverts demandent à leurs clients de régler leurs achats par carte afin d'éviter tout contact direct.
Le paiement par carte diminue, le sans contact progresse
De même, le paiement par carte bancaire est lui aussi impacté. Interrogé par le Journal du Dimanche, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, chute de « 50% la semaine dernière par rapport à 2019 » des paiements par carte bancaire. Une baisse liée au fait que les Français se déplacent moins pour faire leurs courses.
Finalement, le grand gagnant de la crise est le paiement sans contact. En limitant au minimum le contact avec le commerçant et le terminal de paiement, il fait office de geste barrière. Il est d'ailleurs largement plébiscité à la fois par les banques et par les commerçants.
Malgré la limite de paiement de 30 euros par commerce et 150 euros par jour, le paiement sans contact a progressé de 4 % par rapport au début du mois selon GIE Carte Bancaire. Une hausse encore plus importante dans les pharmacies (+ 10%) et les boulangeries (+ 6%). Pas étonnant dans ces conditions que beaucoup réclament l'augmentation du plafond du paiement sans contact.