Coronavirus : le plafond du sans-contact finalement augmenté à 50 euros
Malgré des incertitudes, le plafond du paiement sans-contact sera bel et bien augmenté à 50 euros à partir du 11 mai prochain.
En matière de consommation, le paiement sans-contact s'est révélé être un allié précieux pendant durant l'épidémie en cours. En limitant au maximum les contacts, il a rapidement fait office de moyen de paiement favori des consommateurs. Et ce, malgré un plafond limité à 30 euros par achat et à 150 euros par jour.
C'est donc tout naturellement que de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer une augmentation du plafond du sans-contact. Une demande à laquelle le secteur bancaire a finalement choisi de répondre favorablement non sans quelques tergiversations.
Un plafond finalement relevé
En effet, malgré les recommandations de l'Autorité bancaire européennes, certaines voix estimaient qu'un tel changement n'était pas d'actualité.
Ainsi, fin mars, le patron de GIE CB expliquait qu'un relèvement du plafond de 30 à 50 euros représenterait un « risque industriel » en raison de la difficulté de mettre à jour tous les terminaux de paiement et les serveurs d'autorisation. Il était ainsi favorable à une modification du plafond, mais après la crise.
Malgré cela, Europe 1 dévoilait en fin de semaine dernière qu'un plan concernant l'augmentation du plafond était bel et bien à l'étude et qu'il pourrait être mis en place rapidement.
Un plafond rehaussé dès le 11 mai prochain
C'est désormais officiel. Frédéric Oudéa, le président de la FBF, a affirmé dans une déclaration transmise à l'AFP ce jeudi que cette augmentation du plafond « est maintenant possible ».
Déjà à l'étude avant l'arrivée de l'épidémie, sa mise en place a donc été accélérée pour favoriser la lutte contre le Coronavirus. La France rejoint ainsi une vingtaine de pays européens qui avaient annoncé dès fin mars le relèvement de leurs plafonds de paiement sans contact, le plus souvent à 50 euros.
Néanmoins, le changement ne sera effectif qu'à partir du 11 mai prochain. Comme le rappelait la semaine dernière, toujours à l'AFP, le groupement des cartes bancaires, une telle décision nécessite « une industrialisation informatique lourde et délicate ». Pour cela, elle ne peut « se faire du jour au lendemain, dans la précipitation, sans risquer de déstabiliser un système qui fonctionne bien, surtout dans le contexte délicat de ce coronavirus ».