Coronavirus : est-il possible de suspendre son assurance auto ?
En cette période de confinement, beaucoup de Français peuvent être tentés de suspendre leur assurance automobile. Est-ce possible pour autant ?
Alors que les déplacements des Français sont actuellement limités par des mesures de confinement, des milliers de véhicules sont actuellement à l'arrêt.
Ces véhicules, bien qu'immobiles, continuent d'être assurés. Ce qui représente bien évidemment des frais pour les propriétaires. À tel point que certains commencent à se demander s'ils peuvent suspendre leur assurance automobile.
Aucune disposition dans la plupart des contrats
Pour la plupart des contrats d'assurance auto, la réponse est non. En effet, aucune disposition n'est généralement prévue dans les contrats d'assurance afin de suspendre ses échéances. De plus, assurer son véhicule est obligatoire.
Par ailleurs, même à l'arrêt, un véhicule doit être assuré. En effet, les contrats contiennent des garanties en ce qui concerne les vols ou les incendies. Seule solution, il est possible d'abaisser le niveau de garantie, du tout-risque au tiers, par exemple. Pour autant, cette solution ne permettra pas de réaliser des économies substantielles.
Miser sur l'assurance auto 2.0
Dans le cadre de l'assurance auto, le kilométrage reste une donnée importante. Pour cela, certains assureurs proposent aujourd'hui d'assurer un véhicule uniquement lorsqu'on le conduit.
Ce concept, également appelé « Pay when you drive » repose sur une formule simple : l'assuré règle une part fixe ainsi qu'une autre proportionnelle à la distance parcourue. Au vu de la période actuelle, cette seconde part peut s'avérer nulle, étant donné que le véhicule ne bouge pas. Ce qui se traduira logiquement par des économies.
En temps normal, les accidents se multiplient au mois de mars. Ce qui en fait une période particulièrement coûteuse pour les assureurs. Ainsi, cette accalmie pourrait bien profiter aux particuliers, comme le confie Antoine Fruchard, fondateur de Réassurez-moi, dans les colonnes de Capital : « Avec l'accalmie actuelle, on peut penser qu'il y aura des baisses de tarifs l'année prochaine".