Coronavirus : les prix de l'immobilier en forte baisse ?
Selon le président du Conseil supérieur du notariat, la crise liée à l'épidémie du Coronavirus pourrait entraîner une forte chute des prix de l'immobilier.
Quelles seront les conséquences de l'épidémie actuellement en cours sur l'immobilier ? Pour le moment, difficile de se prononcer. Considéré comme la valeur refuge de référence pour les Français, le marché de l'immobilier pourrait bien subir de plein fouet les conséquences de cette crise sans précédent.
Une correction des prix de 10 à 15 %
Lors d'un entretien accordé au Parisien, le président du Conseil supérieur du notariat, Jean-François Humbert, estime que le marché de l'immobilier connaîtra une forte baisse des prix : « On devrait connaître une crise comparable à celle de 2012-2013 avec une correction des prix de 10 à 15 % ».
Pas forcément une bonne nouvelle, cette baisse des prix traduirait surtout une chute brutale des transactions liée au confinement à la fois des acheteurs, mais également des vendeurs et des professionnels du secteur. En cette période de confinement, beaucoup d'agences ont effectivement dû fermer leurs portes et ne sont plus en capacité de faire visiter des logements.
Selon Jean-François Humbert, les notaires connaissent également des difficultés, même si certains arrivent à assurer la signature des compromis de vente via des visioconférences et des procurations.
Des craintes pour l'avenir
D'ailleurs, Jean-François Humbert constate également un nombre exponentiel de rétractations, les acheteurs préférant remettre à plus tard leur projet immobilier en cette période d'incertitude : « Nous faisons face à un très grand nombre de rétractations de personnes qui viennent de signer des avants-contrats, des promesses et préfèrent se rétracter dans le délai légal de dix jours, inquiètes par la tournure des événements », explique-t-il notamment.
Selon lui, une poursuite du confinement pourrait avoir des conséquences désastreuses : « Si le confinement venait à durer deux mois, ce serait en revanche une vraie catastrophe. N'oublions pas que la crise de 1990-1997 a vu les prix chuter de 50% à Paris et le nombre de ventes dans des proportions identiques ».
Même si une future baisse des prix peut s'avérer particulièrement avantageuse pour les futurs acquéreurs, notamment en raison de la forte hausse des prix dans les grandes villes, elle pourrait également être plus problématique pour les propriétaires qui verraient la valeur de leur bien chuter.