Crédit Agricole Atlantique Vendée : un projet de fermetures d'agences qui fait des vagues
Des manifestants se sont rassemblés devant le siège du Crédit Agricole Loire-Atlantique Vendée à la Roche-sur-Yon, ce mercredi, pour protester contre un projet de suppression d'agences dans la région. Ils avaient également d'autres revendications.
Un projet de fermeture d'agences contesté au Crédit Agricole
Ils étaient environ 200 salariés à manifester devant le siège du Crédit Agricole Loire-Atlantique Vendée à la Roche-sur-Yon, ce mercredi, dès 8h du matin, lors de l'assemblée générale de la banque. Une action qui a eu pour but d'interpeller les administrateurs sur les projets de la direction, certains projetant de fermer 29 agences dans les deux départements concernés (15 en Loire-Atlantique, 14 en Vendée, sur un total commun de 215 établissements), et d'en ouvrir 36 autres plus qu'un jour sur deux.
Quatrième journée de grève organisée par les syndicats, après les rassemblements du mois de mars et au début du mois d'avril, qui n'a pas abouti sur la rencontre souhaitée par les manifestants avec les administrateurs. Les syndicats, qui protestent plus généralement "contre des conditions de travail qui se dégradent depuis des années, concèdent que le dialogue reste très difficile" au journal Ouest-France.
Si les agences visées par ces réformes sont principalement celles situées en milieu rural et en proie à une faible fréquentation, le résultat net 2016 dévoilé par la direction de cette caisse régionale, dévoilé par Les Echos, avec un montant de 109,8 millions d'euros reste quasiment stable (-0,5%), et semble aller à l'encontre de ce qui est encore un "projet" pour la banque, qui se refuse de commenter.
Une réorganisation qui devait s'effectuer sans suppression d'emplois
C'est pourtant l'essor du digital qui pousserait la banque verte à réorganiser son activité pour évoluer avec les nouveaux comportements de ses clients. Elle qui avait toujours indiqué aux représentants de ces 2.200 salariés que ce virage s'effectuerait sans aucune suppression de postes.
"La pyramide des âges au Crédit Agricole facilite les fermetures d'agences dans les différentes caisses régionales concernées. Une partie du personnel qui fait valoir ses droits à la retraite n'est pas remplacé", explique au quotidien économique Philippe Laisne, président du SNECA, un des membres de l'intersyndicale CFE-CGC à l'origine de ce rassemblement, formé également de SUD et de la CFDT.
Outre les suppressions de postes et les réductions du temps de travail, s'ajoutent au mécontentement des mobilisés, des modifications sur leurs horaires de travail. En effet, "si les agences continueront de fermer à 18 h 20 comme c'est le cas actuellement, le personnel travaillera jusqu'à 19 h 05 pour répondre aux e-mails, effectuer des appels téléphoniques.", explique le syndicaliste.
Malgré une compensation qui propose aux salariés d'arriver plus tard le matin dans leurs agences respectives, "les salariés ne le souhaitent pas (changer leurs horaires), notamment dans le cadre de leur vie professionnelle et leur vie privée", affirme au micro de Ouest-France, Pascal Planchot, délégué CFDT.