Crédit auto : aux Etats-Unis, les défauts de paiement gagnent du terrain
Si les encours des prêts auto dépassent les 1.100 milliards de dollars outre-Atlantique, les Américains ont de plus en plus de mal à rembourser leur crédit.
Les Américains peinent à rembourser leur crédit auto
Ce sont des chiffres qui ne surprennent pas les banquiers. D'après les données du bureau américain du crédit, le nombre de défaillances en ce qui concerne l'emprunt pour un crédit auto a atteint, en 2016, son plus haut niveau depuis 2009, au le lendemain de la crise financière.
La part de crédits en souffrance a ainsi augmenté de 13% et représente aujourd'hui 1,5% des encours, lesquels dépassent désormais les 1.100 milliards de dollars. Le montant moyen emprunté, lui, n'a pas cessé de gonfler pour atteindre un total de 18.400 dollars.
Si l'on en revient à 2009, les constructeurs américains affichaient alors des ventes de voitures deux fois moins importantes qu'aujourd'hui (17,5 millions l'année dernière). C'est donc la constante évolution des volumes (portée par les taux bas et le pétrole bon marché) depuis cette époque qui explique pourquoi les banquiers n'ont pas été surpris par cette soudaine dégradation de la qualité du prêt dans les crédits auto.
Le crédit prioritaire en termes de remboursement
Si ce type de prêt est une priorité américaine en termes de remboursement, c'est celui qui subit le moins de défauts. Cette dégradation est également constatée dans les cartes et les crédits immobiliers alors que le marché du travail, proche du plein-emploi, traduit une tendance de certains consommateurs à trop s'endetter.
"Nous surveillons la qualité du crédit. Nous surveillons toutes les catégories : les crédits auto, les cartes de crédit, les prêts immobiliers... C'est l'un des points de préoccupation pour l'année qui vient", a affirmé aux Echos un responsable de Bank of America, au moment où certains prêteurs, à l'image de l'espagnol Santander, commencent à réduire leur présence sur le marché. La production de nouveaux crédits a, elle, reculé de 3% au troisième trimestre 2016.