Crédit consommation : forte chute de la production en avril
Selon les derniers chiffres de l'Association des sociétés financières (ASF), la crise sanitaire a fortement impacté le marché du crédit à la consommation.
Les premières conséquences économiques de la crise commencent à se faire sentir. Selon l'Association des sociétés financières (ASF), les Français se sont fortement détournés du crédit à la consommation au mois d'avril. Résultat : un effondrement de la production de crédit jusqu'ici inédit.
Une baisse inédite
En effet, selon les chiffres de l'ASF, la production de crédit à la consommation a baissé de 68 % en avril. Un effondrement que l'association juge « d'une ampleur inégalée depuis l'existence des séries statistiques mensuelles créées en 2006 ». Dans le même temps, la baisse atteint 31,4 % sur les trois derniers mois.
Fort logiquement, c'est le secteur des financements automobiles qui est le plus impacté. Confinement oblige, les ménages n'ont pas fait l'acquisition de véhicules neufs ou d'occasions durant cette période. Le plongeon spectaculaire avec 90 % de crédits en moins sur les véhicules d'occasions et 90 % sur les véhicules neufs. L'ensemble des crédits représente ainsi 135 millions d'euros seulement, soit dix fois moins que l'an dernier.
Tous les types de crédits à la consommation logés à la même enseigne
Pour autant, le financement automobile n'est pas un cas isolé. Les prêts personnels ont connu une chute de 67 % en avril, après avoir déjà connu une baisse de 21 % en mars. De même, les crédits renouvelables baissent de 58 % par rapport aux chiffres de l'année précédente. Malgré une chute tout de même historique, les crédits travaux sont ceux qui s'en tirent le mieux avec une chute de « seulement » 31 % par rapport à l'an dernier.
Grâce aux mesures prises par le gouvernement, on ne déplore pas pour le moment une augmentation du nombre d'impayés. Pour autant, Jean-Louis Kiehl, président de l'association Crésus redoute toutefois une augmentation des impayés à la rentrée, comme il l'a confié dans les colonnes des Échos : « l'addition sera présentée lorsque l'économie ne sera plus sous perfusion, avec une hausse prévisible des impayés à partir de septembre ou octobre ».