Crédit immobilier : face à une perte de revenus, des options existent
En cette période de confinement, le gouvernement tente de limiter la casse pour tous les Français qui se retrouve en situation de chômage partiel. En matière d'immobilier, deux options s'offrent aux emprunteurs.
Le confinement à l'oeuvre depuis mardi midi a eu des conséquences assez désastreuses pour beaucoup de Français. Nombre d'entre eux se sont retrouvés en situation de chômage partiel du jour au lendemain. Des circonstances peu habituelles qui riment bien évidemment avec une perte de revenus.
Face à cela, le gouvernement a déjà pris des dispositions concernant le chômage partiel. Seulement, ces annonces ne suffisent pas forcément à rassurer les travailleurs qui ont un crédit immobilier à rembourser. Face à cela, plusieurs options sont pourtant envisageables.
Modularité des échéances
Certains contrats de crédit immobilier contiennent la possibilité de moduler les échéances de prêt en cas de situation exceptionnelle.
Dans les faits, la modularité permet de baisser vos échéances de prêt de 10 % à 30 %, selon les cas. Attention tout de même, cette modularité n'est pas automatique. Elle dépend du contrat signé par l'emprunteur. De plus, cette baisse ne doit pas impacter le délai de remboursement du prêt au-delà de deux ans.
Il faut également avoir en tête que cette baisse de mensualité engendrera un surcoût. Il dépendra du temps sur lequel un emprunteur souhaitera étaler sa baisse de mensualité.
Suspendre ses échéances
Il existe une autre solution plus radicale : la suspension des échéances. Comme son nom l'indique, elle consiste à suspendre le paiement de son crédit pendant quelques mois (1 à 1é mois selon les banques).
Comme pour la modularité, cette possibilité n'est pas automatique et dépendra du contrat signé par l'emprunteur. De plus, même en cas de suspension, l'emprunteur continuera de payer son assurance emprunteur et les intérêts d'emprunts.
La suspension de ses échéances de prêt entraînera, elle aussi, un surcoût. Pour l'obtenir, il faudra bien souvent négocier avec son banquier et se préparer à payer des frais d'avenant.
Des options à ne pas prendre à la légère
Dans un cas comme dans l'autre la décision de baisser ou de suspendre les mensualités d'un crédit immobilier ne doit pas être prise à la légère.
Avant d'opter pour l'une ou l'autre de ces solutions, il convient d'abord de joindre son banquier. La situation étant particulièrement exceptionnelle, de nombreux établissements ont indiqué qu'ils feraient preuve de davantage de souplesse.
Une banque comme la Société Générale a notamment déclaré que « pour ses clients particuliers confrontés à des situations difficiles telles que du chômage partiel, la banque fera preuve de flexibilité notamment en leur permettant d'échelonner sans frais leurs échéances de crédit à la consommation et de prêts immobiliers ». De même, la Banque Postale propose déjà la « mise en place d'un report de 3 mois de l'échéance ». De quoi voir l'avenir un peu plus sereinement...