Crédits à la consommation : chute marquée des prêts personnels
Le marché des prêts personnels subit une baisse de 27,8% au deuxième trimestre 2023, d'après l'Association française des sociétés financières (ASF). Le montant total, non lié à l'achat d'un bien spécifique, est descendu de 3,81 milliards d'euros (Q2 2022) à 2,75 milliards d'euros (Q2 2023). Cette réticence à accorder de tels prêts est liée à leur moindre rentabilité pour les banques.
La mensualisation du taux d'usure n'a pas réussi à renverser la tendance. En effet, la chute se confirme avec une baisse globale des crédits à la consommation de 4,7% au deuxième trimestre, représentant 12,19 milliards d'euros de nouveaux prêts.
En revanche, le financement pour les véhicules neufs a vu une hausse notable de 10,5%. Cela a été principalement influencé par les offres de location avec option d'achat (LOA), atteignant un financement total de 2,58 milliards d'euros. Cependant, l'ASF note des inquiétudes concernant la capacité de remboursement des emprunteurs.
L'environnement économique actuel et ses répercussions
Face à l'inflation, les banques centrales ont augmenté les taux d'intérêt, ce qui a rendu les prêts personnels moins attractifs pour les banques. Malgré l'ajustement mensuel du taux d'usure, les prêts personnels continuent de pâtir. Ce taux, maintenant ajusté mensuellement, est conçu pour prévenir le surendettement. Pour les prêts jusqu'à 3.000 euros, il est passé de 21,04% à 21,45% durant le premier semestre.
Les prêts personnels comptent pour près de la moitié des crédits à la consommation, avec un encours s'élevant à 96,5 milliards d'euros fin mars, selon la Banque de France.