Un employé de la Caisse d'Epargne jugé pour avoir détourné 670.000 euros

Hugo Eugene 22 Février 2016 14:31

Pendant trois ans, il a détourné environ 670.000 euros des comptes des clients d'une agence située à Béziers dans l'Hérault (34). Ce vendredi, il a été condamné à un an de prison.

Un employé de la Caisse d'Epargne jugé pour avoir détourné 670.000 eurosLe prévenu a été condamné à une année de prison par le tribunal de Béziers

Le personnel avait été prié de ne pas commenter l'affaire. En 2012, l'agence de la Caisse d'Epargne du boulevard Jean-Moulin à Béziers dans l'Hérault (34), était secouée par une affaire impliquant un de ses employés, soupçonné d'avoir détourné 670.000 euros à des clients. Ce vendredi, il a été condamné à une année de prison par le tribunal de Béziers.

"J'ai eu des difficultés financières et je me suis rendu compte que c'était tellement simple de détourner de l'argent sans que personne ne s'en aperçoive que je l'ai fait. Et je n'ai pas su m'arrêter", explique le prévenu lors de son audience, selon un compte-rendu du Midi Libre.

Une enquête qui aura duré trois ans

C'est une banque concurrente qui a alerté l'employeur du conseiller. Des fonds suspects transitaient sur son compte personnel, la Caisse d'Epargne s'est alors chargée de surveiller l'affaire. Elle découvrira que dix victimes étaient visées par des détournements d'argent avant d'alerter la police en juillet 2012. Depuis, tous les clients ont été remboursés par la banque, seule partie civile du procès.

Pour découvrir ces petites sommes détournées, les enquêteurs ont remonté les comptes bancaires du salarié pendant trois ans. Ils ont aussi découvert que des comptes avaient été ouverts au nom de certains clients, sans que ces derniers n'en aient été informés. Le prévenu, lui, dépensait l'argent rapidement et voyageait beaucoup.

"Une certaine négligence de l'employeur"

"Mon client a tout à fait reconnu les faits, ainsi que le mode opératoire et a tout expliqué dans le détail. Il sait que par son acte, il a égratigné la confiance de ses employeurs et de ses clients. Il le reconnaît lui-même, on lui a trop fait confiance, parce qu'il n'y avait pas assez de contrôles" a plaidé Me Rapini, avocat au barreau de Montpellier.

Par ses réquisitions, le parquet a demandé 30 mois de prison dont six assortis du sursis avec mise à l'épreuve, une obligation de travailler et le remboursement de la victime. Pour la défense, Me Stéphanie Carrié a également soulevé le manque de contrôle. "Mon client devait-il être embauché dans une banque alors qu'il était interdit bancaire ? Non ! La procédure interne lui demande de respecter certains protocoles. Il ne le fait pas. Est-il puni ? Non ! Même après une deuxième alerte. Pour moi, il y a une certaine négligence de l'employeur", a-t-elle plaidé, en substance.

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