Épargne : 200 milliards de surplus d'ici à la fin de l'année
Selon les estimations de la Banque de France, les Français auront épargné plus de 200 milliards d'euros d'ici à 2021.
Ce n'est pas un scoop, les Français ont beaucoup épargné durant la crise. Ce qui s'apparentait au début à de l'épargne forcée durant les périodes de confinement s'est transformé en une épargne de précaution afin de se prémunir des éventuelles retombées économiques liées à la crise.
Selon les prévisions de la Banque de France, l'épargne accumulée pourrait atteindre 200 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année. Une somme colossale répartie inégalement entre les Français et qui pourrait bien avoir des conséquences si l'argent n'est pas réinvesti.
Une épargne forgée pendant le confinement
Sans surprises, c'est pendant le confinement que les Français ont le plus épargné. Dans l'incapacité de consommer en raison de la fermeture de la majorité des commerces, des lieux de cultures et de loisirs, ils ont logiquement pu mettre de côté des sommes importantes.
Malgré un déconfinement marqué par une forte volonté de consommer, les Français ont malgré tout continué à épargner, afin d'anticiper les conséquences de la crise économique. Selon la Banque de France, ils ont ainsi épargné en moyenne 20 % de leurs revenus (20,3 %), contre 14,5 % entre 1992 et 2019.
Des Français particulièrement inquiets
Face à ces incertitudes, les Français restent très inquiets. En témoigne, une collecte record sur le livret A en janvier, malgré un taux de rémunération toujours aussi peu intéressant.
Afin de les inciter à réinvestir, plusieurs pistes sont étudiées. Notamment un livret de développement des territoires qui permettrait de soutenir économiquement les régions. Car c'est bien là que le bât blesse, alors que la relance doit s'amorcer l'épargne accumulée représenterait deux fois plus que les 100 milliards prévus par le gouvernement.
Indéniablement, la relance passera par une relance de la consommation. Reste désormais à convaincre les Français de retrouver la consommation, ce qui ne paraît pas encore parfaitement évident à l'heure actuelle.