Épargne : le Livret A repasse au-dessus du niveau de l'inflation... pour le moment
En novembre, le taux de l'inflation est repassé sous le taux du livret A. Une situation qui lui permet de repasser dans le vert. Cependant, cette situation ne devrait pas durer longtemps.
En matière d'épargne, le livret A garde une place spéciale dans le coeur des Français. Problème, depuis quelques années, ce placement ne rapporte plus aux épargnants. Le taux est même gelé à 0,75% jusqu'à au moins l'année prochaine.
Pour autant, les chiffres de l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) devrait remettre un peu de baume aux coeurs des épargnants, qui malgré tout, continuent de miser sur le livret A au détriment d'autres produits pourtant plus rémunérateurs.
Le Livret A au-dessus du niveau de l'inflation pour la première fois depuis 2017
Ainsi, l'indice des prix à la consommation (IPC), que l'INSEE publie chaque mois, indique qu'en octobre, les prix à la consommation sont restés stables par rapport à septembre et connaissent une hausse de 0,8% sur un an. Cet indice passe à 0,6 % sur 12 mois hors tabac, soit son niveau le plus bas depuis décembre 2016.
Concrètement, cela signifie que hors tabac, l'IPC passe sous le taux du livret A et son taux à 0,75% net. En clair, le rendement du livret A redevient positif. Ainsi, y placer de l'argent ne fera pas perdre de pouvoir d'achat.
Une embellie de courte durée
Une bonne nouvelle donc. Du moins en apparence. Car dans les faits, cette embellie ne devrait pas durer. Alors que le taux du livret A est gelé depuis le 1er août 2015, il devrait recommencer à varier à compter du 1er février prochain.
Deux critères seront alors pris en compte dans l'établissement du taux : la moyenne semestrielle de l'inflation hors tabac et celle des taux interbancaires. Malheureusement, ces taux sont particulièrement faibles actuellement (-0,388% en octobre).
Ainsi, selon toute vraisemblance, le taux du livret A devrait être revu à la baisse et atteindre son niveau de plancher à 0,5 %. Pire, il entrainerait dans son sillage tous les autres livrets d'épargne réglementée comme son « petit frère » le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d'épargne populaire (LEP).