Épargne : deux milliards collectés sur le Livret A en juillet
En juillet, les Français ont massivement continué d'alimenter leur Livret A et ce, malgré une rémunération toujours très faible.
Décidément, les Français ont un attachement tout particulier au livret A. Malgré une rémunération qui a encore baissé en février dernier (0,5 %), les ménages continuent d'alimenter massivement leurs livrets d'épargne. Depuis le début de l'année, plus de 22 milliards ont été collectés en sept mois. L'année 2020 s'annonce comme un cru exceptionnel pour le livret A.
2 milliards d'euros collectés en juillet
En juillet, ce sont encore 2 milliards d'euros qui ont été collectés pour le livret A. Selon les chiffres de la Caisse des dépôts et consignations, la collecte nette (dépôt moins retraits) reste largement positive (+1,85 milliard d'euros).
Grâce ou à cause du confinement, les Français ont largement épargné cette année. Au détriment de la consommation. En comparaison, en 2019, la collecte nette mensuelle moyenne était de 1,38 milliard et 12,64 milliards ont été engrangés sur l'année. En sept mois en 2020, le livret A a collecté autant qu'en 2018 et 2019 réunies.
Même observation pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS). Souvent considéré comme « le petit frère du Livret A », le LDDS connaît une collecte nette de 2,49 milliards en juillet.
Un produit toujours apprécié... Malgré un taux peu rémunérateur
Malgré un taux particulièrement faible, le Livret A reste donc un produit particulièrement prisé par les Français.
Selon Phillipe Crevel, ces bons résultats traduisent une certaine forme d'anxiété de la part des épargnants Français. Comme il l'explique dans un communiqué, pour lui, ce placement « témoigne d'un haut niveau d'anxiété au sein de l'opinion publique et d'un refus de s'engager sur le terrain de l'épargne de long terme. Ce comportement se traduit également par la hausse continue depuis le début de l'année des dépôts à vue (452 milliards d'euros à fin juin contre 411 milliards à fin février) ».
Il explique par ailleurs que les mois à venir ne devraient pas être différents. Notamment en raison de l'épidémie : « les craintes de deuxième vague et les menaces sur l'emploi devraient conduire à maintenir un fort volant d'épargne de précaution ».