EN IMAGES. Et si vous habitiez dans un blockhaus de la Seconde Guerre mondiale ?
Près de Caen dans le Calvados, un ancien poste de tir allemand sert de résidence secondaire à son propriétaire depuis 20 ans. Aujourd'hui à la vente, il pourrait bien devenir une résidence principale.
Le blockhaus dispose d'une superficie de 75 m² Crédits : Pozzo immobilier
A la guerre comme à la guerre. Sur les hauteurs de Ver-sur-Mer, à une vingtaine de kilomètres de Caen (Calavados), un blockhaus construit par l'armée allemande en 1943 fait face à la Manche, au milieu d'autres vestiges de la Seconde Guerre mondiale. D'une superficie de 75 m², il a bel et bien l'intention de se transformer en véritable maison résidentielle révèle l'édition du soir du journal Ouest-France. Estimé à 214.000 euros, c'est le cabinet Pozzo immobilier qui organise les visites, l'annonce est toujours en ligne.
Il y a 20 ans, son actuel propriétaire achetait cet ancien poste de tir pour le transformer en résidence secondaire. Quelques travaux ont suffi pour assurer un confort moderne au bloc de béton couronné par une terrasse accessible par escalier. Maison une pièce, elle comprend désormais une cuisine, une salle d'eau et un chauffage par pompe à chaleur. L'extérieur est sommairement retravaillé et quelques plantes entament la décoration.
"Il (le propriétaire) voulait habiter un blockhaus. Il a eu l'opportunité de l'acquérir et la possibilité de changer la destination du bien pour en faire une habitation. Obtenir une telle autorisation semble impossible aujourd'hui", confie Jérémy Roussel, agent immobilier du cabinet Pozzo, interrogé par le quotidien régional.
Le seul sur le marché français
En lisière d'un lotissement moderne, ce bunker est plus cher qu'une résidence estivale classique. Son prix de vente est principalement basé sur son excentricité. "Ce qui fait la rareté de ce blockhaus, c'est qu'il est habitable. C'est sans doute le seul sur le marché français actuellement", suppose l'agent immobilier, ajoutant que "le plus spectaculaire, c'est de constater que la surface habitable est de 75 m² alors que l'emprise au sol est de 170 m² !". Un investissement dans la pierre pour le moins solide.
Dernièrement, des passionnés d'histoire ont appelé Jérémy Roussel de Suisse et d'Australie pour discuter de cette construction comme on peut en voir en nombre sur les plages du Débarquement. Plus récemment, la transaction a même failli être conclue afin de transformer le logement en gîte. Il faudra néanmoins mettre la main à l'ouvrage pour réussir à transformer cette bâtisse de 100 m² de murs en une habitation esthétique.