EN IMAGES. Immobilier de luxe : qui investit en France ?
Ce jeudi, l'agence immobilière de prestige Barnes International tirait le bilan de son activité sur l'année 2015. Avec un volume de ventes de près de 2,2 milliards d'euros au total, le spécialiste constate que le marché haut de gamme reprend des couleurs, en France, grâce aux investisseurs étranger notamment.
Un bien de luxe vendu au cours de l'année 2015 à Paris (Crédits photo : Barnes International)
Le marché de l'immobilier haut de gamme a terminé l'année 2015 sur les chapeaux de roue. Les attentats perpétrés en France au mois de novembre avaient fait chuter les prix. Les ventes ont repris de plus belle en toute fin d'année. Ce jeudi, le spécialiste de l'immobilier de luxe Barnes International tirait le bilan de cette année fructueuse.
Le marché des biens supérieurs à 4 millions explose
En France, le simple volume sur ce type de transactions a été estimé en hausse de 15 % par rapport à 2014. Uniquement pour Paris et sa région, 738 ventes ont été réalisées par les équipes de la compagnie.
La France reste une valeur refuge en matière d'immobilier pour les investisseurs internationaux, mais aussi pour les Français non-résidents.
Thibault de Saint-Vincent, PDG de Barnes International
Si les biens familiaux haut de gamme "franco-français" ont souffert en 2015 du fait d'une perte de pouvoir d'achat de la catégorie CSP+, le marché des biens supérieurs à 4 millions d'euros a explosé. Directeurs de sociétés et dirigeants de grandes entreprises françaises font aussi face à la concurrence de clients internationaux.
Qui sont les nouveaux investisseurs internationaux ?
Barnes constate un "retour en force" de population en provenance des Etats-Unis, des pays de l'Est, de la Chine et de la péninsule arabique. Effectivement, avec un glissement de 30% en quelques mois face au dollar, l'euro permet de faire de belles affaires pour ce type d'acheteurs.
Il est donc possible, pour un homme d'affaire chinois, de s'octroyer un appartement en double séjour et pied-à-terre sur le Champs-de-Mars dans le 7ème arrondissement de Paris, pour 840.000 euros. Le prix au m², ayant stagné sur la capitale depuis 2012 (1% d'augmentation), s'élève, lui, à 11.507 euros.
L'entreprise remarque également "une déferlante" d'une clientèle en provenance de Dubaï, Doha, du Qatar et de l'Arabie saoudite, qui achète rarement en dessous de 200 m² avec 3 chambres dans le secteur du 8ème et du 16ème arrondissement de Paris.
"Chaque génération à ses préférences, les personnes âgées de plus de 60 ans recherchent le raffinement au travers des quartiers des Invalides ou de la Tour Eiffel par exemple", détaille M. Saint-Vincent. "Les princes se tournent, eux, vers des zones plus en vue comme l'avenue Foch ou sur la Côte d'Azur", ajoute-t-il.
La province attire de nouveau
"Les taux ont toujours été au plus bas en France", note le PDG de Barnes. Cette analyse s'accorde à merveille avec cette "recherche de biens authentiques, tant à Paris que dans la région des châteaux de la Loire ou dans les domaines de chasse en Sologne ".
La province attire et le marché du littoral et de l'arrière-pays est en plein rebond. Si Megève reste une valeur sûre dans l'immobilier haut de gamme, de nouveaux lieux visés font surface. Sur la seule ville de Biarritz, l'entreprise estime avoir réalisé 23 transactions pour l'année 2015 (3 en 2014), dont 10 comprises entre 1 et 2 millions d'euros.
A l'Est, Lyon est désormais considérée comme "la ville du futur". De plus en plus prisée, la ville séduit par ses prix relativement bas pour le moment. Cet appartement de 171 m² dans le quartier de la Tête d'Or dans le 6ème arrondissement, disposant d'un jardin de 480 m², a été vendu pour 1.060.000 euros à un chef d'entreprise français également grand sportif...