Immobilier : en 2019, la forte hausse des prix n'a pas empêché un nombre de transactions record
L'association LPI, qui édite chaque mois son baromètre LPI-SeLoger, présentait, ce mardi, son bilan du marché immobilier en 2019. Malgré une forte hausse de prix, 2019, restera une année exceptionnelle en termes de transactions.
2019 restera une année marquée par une forte hausse des prix
2019 restera une année particulière en ce qui concerne le marché de l'immobilier. Bien aidé par un contexte de taux immobiliers historiquement bas, les ménages ont saisi l'occasion pour tenter d'accéder à la propriété en profitant du meilleur taux.
Dans ce sens, l'association LPI, qui regroupe 13 acteurs de référence du marché immobilier tenait, ce mardi, le 1er observatoire des Prix immobiliers du secteur privé. Pour étayer son propos, l'association a pu s'appuyer sur son baromètre LPI-SeLoger qui fournit chaque mois des indicateurs de transaction immobilière (prix, volume, marge de négociation sur les ventes, ancien et neuf).
Les prix augmentent, le nombre de transactions aussi
Premier enseignement, le prix des biens a fortement augmenté en 2019. Notamment dans l'ancien. Ainsi, ce type de bien connaît une hausse de 4,7 % en 2019, en progression par rapport à 2018 (+3 ,5 %). Bien qu'ils connaissent une croissance plus mesurée, les prix dans le neuf ont également augmenté en 2019 (+2,7%).
Plus globalement, l'association LPI observe une recrudescence quasi-généralisée des prix en 2019 : une progression des prix dans 88 % des villes de 60 000 habitants contre 73 % en 2018 ou encore une montée de 12,6 % sur 2 ans pour Paris.
Malgré ces accélérations, 2019 fut une année record au niveau du nombre de transactions à hauteur de 8,1 %. Des chiffres records favorisés par un environnement de taux particulièrement favorable et une offre bancaire dynamique.
Il faut également noter que certaines agglomérations profitent d'une baisse des prix. C'est notamment le cas pour 5 villes de plus de 100 000 habitants comme Nîmes (-8,2 %), Limoges (-4,1 %), Toulon (-3,1 %), Orléans (-2,4 %) et Reims (- 1,5 %).
Villeurbanne connaît la plus forte hausse des prix
Pas vraiment de surprises lorsque l'on s'attarde sur les villes les plus chères de l'Hexagone. Paris pointe logiquement en tête avec 10 403€/m². La capitale est suivie de Lyon (5 065€/m²) tandis que Bordeaux complète le podium (4 702€/m²).
Ainsi, pour un budget moyen de 251 000 €, il sera possible d'acquérir 24 m² à Paris contre 180 m² à St-Étienne. Malgré des disparités flagrantes selon la position géographique, ces chiffres sont néanmoins à relativiser lorsque l'on sait que les salaires dans la capitale peuvent être 3 à 4 fois plus élevés par rapport à certaines régions françaises.
Selon l'observatoire LPI, le prix des logements anciens dans la France entière correspond en moyenne à 4,7 années de revenus dans l'ancien, et 4,1 années de revenus dans le neuf. La ville de Villeurbanne est celle qui profite de la plus forte majoration des prix en 2019 (+12,7 %). La ville, limitrophe de Lyon, profite de la flambée des prix dans la capitale des Gaules. Elle est suivie de Brest (+ 12 %) et Angers (+11 %).
Quelles perspectives pour 2020 ?
Toujours selon l'observatoire, l'année 2020 devrait être marquée par une progression moins rapide des prix pour l'ancien. L'association LPI table ainsi sur une hausse de 4 % au plus contre 4,7 % en 2019.
Cependant, les prix du neuf devrait être connaître une hausse plus rapide des prix du neuf, de l'ordre de 3 % (contre 2,9 % en 2019). 2020 devrait également consacrer un renforcement des inégalités entre les grandes métropoles et une partie de la zone Ouest d'une part et les villes moyennes et du centre d'autre part.
Enfin, malgré un nombre de transactions qui devrait rester très élevé, une baisse de 5 à 8 % est à prévoir par rapport à 2019.