Immobilier : quelle attractivité pour les villes du Grand Paris ?
Pour faciliter les décisions publiques et celles des acquéreurs, la FNAIM publie pour la première année un indice d'attractivité immobilière des zones prochainement desservies par le Grand Paris Express.
Pour la première fois, la FNAIM publie un indice d'attractivité des villes du Grand Paris.
Culture, sécurité, environnement... Pour la 31ème édition de son observatoire des prix du logement, la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) a évalué l'attractivité immobilière de "l'ensemble des communes du Grand Paris, à l'exception de la Seine-et-Marne".
Au total, douze critères ont été définis pour établir un coefficient d'attractivité. Ainsi, les villes sont notées sur l'accessibilité aux transports, la culture, sport et loisirs, l'éducation, les revenus, l'emploi et travail, l'environnement, le logement, la fiscalité foncière, la sécurité, la santé, les transports et l'équilibre entre le travail et la vie privée. Chacun de ces éléments est ensuite évalué sur 10.
"Cet indice n'est pas là pour stigmatiser", précise d'emblée Didier Camandona, président de la FNAIM du Grand Paris, lors d'une conférence de presse jeudi 9 mars. Il "doit nous permettre d'éclairer le grand public et d'engager un dialogue avec les élus locaux", explique-t-il.
Avec cette étude, nous avons voulu faire un parallèle avec ce qui s'est passé il y a quelques années lors de l'arrivée des gares RER
Pascal Cauchebrais, professionnel de l'immobilier à Evry et membre de la FNAIM du Grand Paris
A noter que dans sa sélection de critères, la fédération n'a pas tenu à faire rentrer le prix des logements, car elle considère plutôt cette composante comme résultant de l'attractivité d'une zone. "Cette nouvelle approche, a vocation à observer, à terme, l'impact de l'attractivité d'une ville sur l'évolution des prix des logements", précise la FNAIM.
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Le département des Yvelines est le plus attractif
Pas moins de 278 villes, regroupées par département, ont été étudiées. Dans le détail, Paris obtient un indice de 5,78. Cette note, à peine au-dessus de la moyenne, est due à la mauvaise évaluation de la sécurité et de l'équilibre travail / vie privée (temps de transport entre le domicile et le bureau). En effet, "une très grande partie des Parisiens travaillent en périphérie", rappelle la FNAIM.
Crédit : FNAIM
Le département des Yvelines décroche le meilleur coefficient, avec 6,66. Arrivent ensuite, les Hauts-de-Seine 6,62), l'Essonne (6,16), le Val-de-Marne (5,74), le Val d'Oise (4,86) et la Seine-Saint-Denis (4,99).
Autre point souligné par l'étude, les critères d'attractivités diffèrent en fonction mairies et des promoteurs. Si la sécurité et les transports arrivent en haut du classement pour ces deux acteurs, les responsables de promoteurs se disent ensuite attirés par des équipements publics, un pôle d'affaires important et la taxation financière. Les adjoints au maire responsables du logement et de l'urbanisme, quant à eux, disent privilégier les services (éducations, santé), les loisirs et la culture et enfin la propreté.
Présentation ce matin de l'indice d'attractivité de 278 villes du Grand Paris. Tous les résultats sur https://t.co/BZfsFCqzYB pic.twitter.com/9FPNaF4uih
- FNAIM du Grand Paris (@Fnaimidf) 9 mars 2017
*L'étude s'appuie sur des données initiales de l''Insee, à l'exception du critère sécurité établi à partie des données de la gendarmerie et de police.