Immobilier : bientôt un record de transactions sur douze mois ?
Selon les derniers chiffres des notaires de France, la barre du million de transactions sur douze mois pourrait bien être franchie, il s'agirait évidemment d'un record.
Et si 2019 était l'année de tous les records ? Boosté par des taux immobiliers historiquement bas, la barre du million de transactions sur douze mois pourrait bien être franchie.
Alors qu'un organisme comme la FNAIM (Fédération national de l'immobilier) prévoit un volume de transactions aux alentours de 990 000 ventes pour l'année 2019, sur douze mois, la barre symbolique du million se rapproche également.
985 000 ventes sur un an à fin mars
Selon les derniers chiffres des notaires de France, publié ce jeudi, 985 000 ventes ont été réalisées sur un an à la fin mars. Dans ce contexte, le record du million de transactions ne paraît plus si utopique. « Le volume annuel de transactions n'a cessé d'augmenter en glissement annuel chaque mois depuis le trimestre précédent (965.000 en décembre 2018) et est supérieur de 2,6% à celui observé un an plus tôt (960.000)", expliquent ainsi les notaires.
Bientôt une hausse des taux ?
Bien que ces chiffres semblent particulièrement vertigineux, les notaires ont également tenu à relativiser. Comme ils l'expliquent : « Ce nombre de transactions, s'il reste impressionnant, reste toujours à relativiser s'il est rapporté au stock de logements disponibles, qui augmente d'environ 1% par an. Dès lors, la proportion reste équivalente aujourd'hui à celle du début des années 2000 ».
Pour eux, la barre du million sera probablement franchie si la situation actuelle se poursuit. Or, cela ne coule pas de source. En effet, la BCE, dont la Française Christine Lagarde vient de prendre la tête, pourrait bien être tentée de faire remonter les taux directeurs.
Une évolution conditionnée par la BCE
Pour les notaires, l'évolution de la politique monétaire de la BCE conditionnera la dynamique des mois à venir : "Cela (la hausse des taux ndlr) renchérirait le coût du carburant du marché immobilier et engagerait un mouvement de stabilisation des prix, et par conséquent, un assainissement du marché. Néanmoins, sans hausse brutale, il devrait rester dynamique en préservant des volumes élevés".
Pour autant, rien n'indique pour le moment que la Banque centrale européenne prendra cette direction. À en croire les déclarations de son économiste en chef, Philip Lane, ce serait même plutôt l'inverse qui devrait se produire. Il a récemment déclaré qu'en cas de besoin, la BCE pourrait encore assouplir sa politique monétaire, en cas de dégradation trop importante de la conjoncture économique. Quoiqu'il en soit, cette année 2019 restera probablement une année à part dans la longue histoire des transactions immobilières.