Immobilier : les copropriétaires plombés par des charges de plus en plus lourdes
L'an passé, les charges de copropriété ont augmenté de 3,9%, selon de dernier observatoire de l'association des responsables de copropriété (ARC). Cette hausse "se situe bien au dessus de l'inflation", d'après l'organisme.
Entre 2015 et 2016, les frais de copropriété ont augmenté de 3,9%.
Impossible d'y échapper. Parfois sources de litiges et d'ennuis financiers, les charges annuelles liées à l'entretien d'un immeuble sont obligatoires pour tous les copropriétaires et s'avèrent de plus en plus élevées. En 2016, ces frais ont en effet enregistré une hausse de 3,9%, selon l'ARC qui réalise depuis huit ans un observatoire portant sur les charges de 2.500 copropriétés.
Une évolution d'autant plus marquante qu'en 2015 ces dépenses étaient restées quasiment stables (+0,7%). "Cette augmentation se situe bien au dessus de l'inflation qui a été d'environ 0,5% au cours de cet exercice en fonction de la nature des dépenses", précise par ailleurs l'association.
Assurance, frais de chauffage et syndics pointés du doigt
Si les copropriétaires ont davantage dû mettre la main au portefeuille l'année dernière, c'est en partie à cause des charges liées au chauffage. Ces frais, qui représentent un tiers du total des charges, ont augmenté de 8,6% par rapport à 2015. Cette évolution est expliquée, entre autres, par la hausse (+13,3%) de la consommation en calories entre 2015 et 2016, "du fait d'un automne et d'un début d'hiver plus froid que l'année précédente", détaille l'organisme.
Autre élément qui expliquerait la facture salée adressée aux copropriétaires : la hausse des honoraires des syndics. "Les dépenses de gestion courante ont fortement augmenté en grande partie du fait des pratiques abusives des syndics en matière de prestations particulières et d'augmentation des forfaits de base à l'occasion de la mise en place des contrats types de syndic", explique l'ARC.
Enfin, les contrats d'assurance sont pointés du doigt puisqu'ils affichent une hausse moyenne de 5% en un an. "On constate de fortes augmentations des cotisations d'assurance lorsqu'une copropriété a connu une sinistralité locale forte lors de l'exercice écoulé, mais on ne voit aucune baisse lorsqu'une copropriété est sortie d'une période où plusieurs sinistres l'ont affectée", souligne l'association pour qui "seule une véritable mise en concurrence des compagnies d'assurance peut permettre à certaines copropriétés de retrouver des tarifs plus compétitifs".
Source : association des responsables de copropriété