Immobilier : la demande explose, les biens se raréfient
Partout en France, la demande de biens immobiliers explose. Problème, de moins en moins de logements sont disponibles à la vente. Au niveau national, cela se traduit par un ratio surprenant : 1 bien disponible pour 10 acquéreurs.
Baisse des taux oblige, contracter un crédit immobilier n'a jamais paru aussi profitable pour les acquéreurs. Dans ce contexte, où la chute du taux immobilier 2019 ne cesse de battre des records, les futurs acheteurs se lancent, fort logiquement, dans l'acquisition d'un bien immobilier.
Problème, face à une demande qui ne cesse d'augmenter, difficile de trouver des logements disponibles. Au niveau national, le ratio aurait atteint le seuil des 10 acquéreurs pour un seul bien disponible. Un chiffre presque 8 fois supérieur en Ile-de-France, où ce même ratio atteindrait des sommets hallucinants : un bien disponible pour 80 acquéreurs.
Une croissance exponentielle favorisée par les taux bas
Au vu des taux actuellement en vigueur, c'est assez logiquement que les Français tentent d'en profiter.
Résultat, la demande connaît une hausse de 17% au niveau national et de 18% rien qu'en Île-de-France. Sur la région, les agences du réseaux Laforêt recensent ainsi 20 000 acheteurs potentiels inscrits. Sur les 9 derniers mois, la demande a augmenté de 22% par rapport à la même période l'an dernier. Des chiffres stratosphériques, surtout à Paris, où un seul bien peut attirer jusqu'à 80 acquéreurs !
En plus des taux bas, d'autres facteurs comme la baisse du chômage, la méfiance face aux risques boursiers ou le dynamisme démographique tendent à accentuer la dynamique. Beaucoup d'ailleurs, tentent de bénéficier du bonus fiscal lié au dispositif Denormandie, qui connaît une augmentation de la demande de 15%. Pour autant, si la demande est exponentielle, l'offre, elle, peine à suivre le rythme.
Des biens qui se raréfient... Des prix qui augmentent
Face à cette demande toujours plus élevée, le risque de pénurie de biens devient réel.
Au niveau national, l'offre recule ainsi de 10% au niveau national et de 11% en régions par rapport à la même période l'année dernière. Période qui, par ailleurs, permettait déjà d'observer un recul assez marqué.
Cela s'explique par des propriétaires qui ne sont pas presser de vendre, et qui souhaite d'abord obtenir un nouveau logement avant de revendre l'ancien.
Dans le même temps, les transactions progressent. Alors que Paris et sa banlieue sont souvent montrés en exemple dans ce domaine, il semble également que les régions se mettent au diapason. Des agglomérations comme Lyon, Nantes, Bordeaux ou Rennes bénéficient ainsi de prix plus attractifs qu'en Île-de-France.
Cela étant, les prix ne cessent d'augmenter. Le prix moyen au m² s'élève désormais à 3 153€ soit une hausse de 2,5%. Des chiffres qui ne semblent pas effrayer les acquéreurs. Cette augmentation est d'autant plus marquée à Paris avec une hausse de +5,7 % et un m² qui dépasse le seuil moyen des 10 000€ pour s'établir à 10 084€. Même constat en région avec une hausse de 6% du prix du m² à Lyon, Nantes, Rennes ou Toulouse.
Une tendance qui devrait se confirmer jusqu'à la fin de l'année...
Autre indication, le délai entre la mise en vente d'un bien et la promesse d'achat continue de reculer. On reste ainsi sous la barre des trois mois au niveau national, soit 87 jours. Alors que les biens sont toujours plus rares, les acheteurs doivent se montrer toujours plus réactifs.
Dans l'ensemble, la dynamique actuelle semble bien partie pour se prolonger au moins jusqu'à la fin de l'année. Les régions semblent se mettre au diapason de l'île de France, De même, 2020 devrait démarrer sur les mêmes bases... En somme quelques nuits blanches restent à prévoir pour les agents immobiliers..