Immobilier : la demande fait grimper les prix dans plusieurs villes de France
Le site immobilier MeilleursAgents a constaté jeudi 3 septembre une première hausse de la demande depuis 2011. Cette tendance laisse présager l'entrée dans un nouveau cycle haussier, aussi bien du côté des prix que des volumes de vente.
Selon le site MeilleursAgents, le marché immobilier ancien commence à montrer les signes précurseurs d'un retournement de tendance.
Et si ce n'était pas la hausse des taux mais plutôt celle des prix qui allait affoler les futurs acquéreurs ? Selon le site MeilleursAgents, le marché immobilier ancien commence à montrer les signes précurseurs d'un retournement de tendance. En baisse depuis 2011, la demande commence à repartir à la hausse dans plusieurs métropoles de France, comme à Nantes.
Dans cette ville, l'indicateur de la tension immobilière (ITI), qui mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et le nombre de vendeurs, est ainsi passé de 1 (déficit d'acheteurs) à 1,7, frôlant le point d'équilibre entre l'offre et la demande. "En janvier dernier, nous n'avions pas prévu cette progression forte, brutale, qui a eu lieu à Nantes en 8 mois seulement", admet Sébastien de Lafond, président du site immobilier.
Plus de crédits accordés
Selon lui, "le changement de direction de l'ITI annonce le changement de direction des prix". Cela se confirme déjà à Bordeaux (+0,9 %), à Toulouse (+0,7 %) et surtout... à Nantes, où les prix ont grimpé de 2,9 % depuis janvier !
D'autres signes avant-coureurs laissent présager une poursuite sur cette lancée. D'abord, le nombre de crédits accordés a augmenté de 14 % en mai 2015 sur un an, "annonçant une progression des volumes de vente".
Le site immobilier note également une légère reprise dans le neuf, même si elle n'est "pas spectaculaire". Enfin, la construction étant toujours en berne, le stock de biens diminue, pour la première fois aussi depuis 2011.
Paris moins attractive avec l'encadrement des loyers
Toutefois, MeilleursAgents envisage un deuxième scénario : celui de la baisse des prix, due à l'encadrement des loyers. "L'immobilier parisien est moins attractif à l'achat, c'est évident", lance Sébastien de Lafond. D'autant plus que l'impact de la mesure a été sous-estimé.
Selon le site immobilier, presque la moitié des annonces (46 %) affichait un loyer supérieur au loyer majoré de référence, entre le 1er janvier et le 31 juillet. Mais du 1er au 31 août, depuis l'entrée en vigueur de l'encadrement des loyers, cette part est tombée à 29 % !
Déjà, la petite couronne constitue un marché de report pour les investisseurs : depuis juin 2011, les prix dans tous les départements franciliens, Paris excepté, oscillait entre -4 % et – 11%.
Or, depuis le début de l'année, la baisse est beaucoup plus contenue : les prix ne fléchissent que de 2,5 % maximum, tandis que le Val-de-Marne connaît même une légère hausse (0,2 %)... Sans doute un premier effet par ricochet de l'encadrement des loyers.