Immobilier : vers la fin de la hausse des prix ?
Pour certains acteurs du secteur, l'après-crise pourrait bien coïncider avec la fin de la hausse des prix de l'immobilier. Un avis qui ne fait pas l'unanimité.
En matière d'immobilier, on entend souvent parler des taux immobiliers particulièrement bas ces dernières années. Grâce à eux, le nombre de transactions a explosé en 2019, les emprunteurs cherchant logiquement à négocier un crédit immobilier au meilleur taux.
Mais alors que les taux baissaient, les prix, eux, augmentaient également fortement. Alors qu'ils dépassent 11 000 euros/m2 en moyenne à Paris, un facteur pourrait bien changer la donne. En effet, selon certains acteurs du secteur, l'épidémie de Covid-19 en cours pourrait bien se traduire par une baisse du prix de l'immobilier.
Vers une baisse des prix ?
Interrogé par l'AFP, Olivier Colcombet, président de Drimki, pense que la crise ne devrait pas freiner l'appétit des Français pour la Pierre. Valeur refuge des Français, l'immobilier restera toujours, selon lui, un placement plus sécurisant que la spéculation boursière aux yeux des Français.
Il indique par ailleurs que malgré le confinement, les Français continuent de s'informer via les sites d'annonces immobilières. Même si beaucoup de rendez-vous ont dû être reportés, il s'attend à une reprise du secteur à la fin du confinement.
Concernant les prix, il estime que la crise en cours pourrait bien se traduire par une baisse des prix de la pierre : « En 2002 et 2007, les crises financières ont eu un impact immédiat sur les cours de bourse, certes les prix de l'immobilier ont baissé, mais sans commune mesure avec la chute du CAC 40. En contaminant l'économie, l'épidémie actuelle du Coronavirus pourrait à court terme mettre un terme à la hausse du prix de la pierre. » Détaille-t-il notamment.
Néanmoins, il explique que cette baisse devrait être assez limitée : « L'ampleur de la baisse devrait toutefois être limitée. En observant les informations de l'Insee-notaires sur les périodes passées, on constate que les 2 crises consécutives de 2008 et 2009 (Subprimes en 2008 puis H1N1 en 2009) ont eu certes une incidence sur la baisse de prix de l'immobilier mais ceci est resté cantonné à un maximum de -10%. »
Une baisse des ventes avant une baisse des prix ?
Pourtant, dans le secteur, d'autres voix se font entendre. Pour Bertrand Gstalder, président du directoire de SeLoger, ce sont davantage les ventes qui devraient baisser : « Je n'ai pas de boule de cristal, mais plus que la baisse des prix, le premier facteur touché est le volume de transactions » expliquait-il jeudi dernier, au micro de BFM Business.
Ainsi, il indique qui si une baisse des prix n'est pas à exclure, elle sera très « légère », voire quasi inexistante dans les zones tendues. De plus, selon beaucoup d'experts, même si les prix reculent, le rattrapage devrait être assez rapide.