Immobilier : vers la fin des taux bas ?
Malgré un environnement de taux toujours très favorable en novembre et une stabilité des barèmes, certains signaux semblent indiquer une possible remontée des taux immobiliers.
Le temps passe et les taux immobiliers restent incroyablement attractifs. C'est ainsi qu'on pourrait résumer la tendance du crédit immobilier ces dernières années. Pourtant, alors que les emprunteurs en profitent pour contracter un prêt au meilleur taux, certains signaux commencent à interroger. Et si la fin des taux bas était pour bientôt ?
La rentabilité des banques toujours en berne
Questionné sur la persistance des taux bas, le vice-président de la banque centrale européenne, Luis de Guindos, a indiqué que le secteur bancaire de la zone euro souffre de « faibles perspectives de rentabilité ».
Lors d'un congrès sur la finance à Francfort, ce lundi, il a également détaillé que : « Le récent ralentissement des perspectives de croissance macroéconomique et le contexte associé de taux d'intérêt restant bas pour longtemps sont susceptibles de peser encore sur les perspectives de rentabilité ».
Face à cette baisse de rentabilité, le second de Christine Lagarde a ainsi sommé les banques d'investir dans les technologies et de réduire leurs coûts afin qu'elles puissent retrouver des niveaux de bénéfices satisfaisants.
Des taux toujours attractifs, mais pour combien de temps ?
Dans les faits, les taux sont toujours attractifs et les barèmes sont stables en novembre. Ainsi, les taux oscillent autour de 1,05 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans. Des taux à moins de 1% sont mêmes envisageables pour les meilleurs profils.
Cependant, certains indicateurs semblent montrer que la situation pourrait bien s'inverser. Pour le moment, ces suppositions restent hypothétiques. Néanmoins, pour la première fois depuis 6 mois, un grand établissement bancaire a décidé de remonter ses barèmes (+ 0,15 %).
Alors que pour la plupart, les objectifs annuels ont déjà été atteint, certains en profitent pour durcir les conditions d'octroi des crédits. Une conjoncture qui peut desservir les ménages les plus modestes.
Autre indice, l'OAT à 10 ans, qui permet de fixer les taux des crédits semblent avoir atteint un point bas. Il redevient même ponctuellement positif. Si cela se confirme dans la durée, les banques pourront sauter sur l'occasion pour ajuster leurs barèmes. Une manière de regagner un peu de rentabilité.
Par ailleurs, le Haut conseil de la stabilité financière (HCSF) a déjà mis en garde face à une éventuelle surchauffe. Pour parer à cette éventualité, une remontée des taux pourrait bien contenter tout le monde.