Immobilier de luxe : à Paris les biens se font plus rares et plus chers
Le bilan annuel publié le 16 janvier par Daniel Féau, un des leaders dans le domaine du marché de l'immobilier de luxe, montre que le marché immobilier parisien haut de gamme est en ébullition. Le spécialiste de l'immobilier de luxe déclare qu'en 2016 les ventes se sont accélérées, que les délais de vente se sont réduits et que le stock de biens disponibles diminue.
Le marché immobilier parisien haut de gamme est en ébullition
Les ventes de biens dont la valeur dépasse le million d'euros se sont accélérées en 2016. Ce constat provient du bilan du spécialiste Daniel Féau qui note que, de plus, les délais de vente semblent s'être réduits et les biens à vendre se font de plus en plus rare. Cette pénurie provoque une flambée des prix dans ce secteur particulier du luxe.
Les délais de vente se réduisent
Le marché des biens d'une valeur comprise entre 1 et 2 millions d'euros " fonctionne désormais à flux tendu " déclare Daniel Féau. La progression des ventes n'est pas indiquée dans le bilan, mais le spécialiste assure que la réserve de biens à vendre ne cesse de diminuer : 20 % de biens en moins en 2016 (légère augmentation par rapport à 2015 : 35 %).
Conjointement, les délais de vente se réduisent. Le délai de vente moyen entre le mandat et la signature d'une promesse de vente s'est vu élargi de 2,5 mois. Grâce aux taux très bas pratiqués, une forte demande se manifeste, donc les prix commencent à s'emballer. Par exemple, le mètre carré se négocie 6,5 % plus cher qu'en 2015 pour un bien dont la valeur est comprise entre 1 et 1,5 million d'euros.
Des prix de plus en plus élevés
Les prix de plus en plus élevés font grimper la "fièvre immobilière". Outre les biens compris entre 1 et 1,5 million d'euros, les transactions dans le secteur haut de gamme des biens d'une valeur qui surpasse les deux millions d'euros ont augmenté de 31 % en 2016.
Les biens pour lesquels le mètre carré dépasse les 15 000 euros, les prix de vente ont augmenté de 9 %, soit deux fois plus vite que sur l'ensemble du marché de la capitale. En dépit de cela, les tarifs sont loin de leur valeur record qu'ils avaient atteinte en 2012. Depuis, une tendance à la baisse était d'avantage visible dans le secteur des biens d'exception qu'au sein du marché immobilier de biens ordinaires.
De moins en moins de biens sur le marché
Le marché des biens de luxe a été plus rapidement relancé que le marché des biens « classiques ». Le risque de pénurie de logements pèse toujours sur le marché des habitations d'exception. Cette pénurie pourrait engendrer une surchauffe des prix dans ce secteur. Moins il y a de biens à vendre, plus les prix seront élevés. La rareté d'un produit en fait considérablement augmenter le prix.
Dans l'agence de Daniel Féau, le stock de biens de luxe parisiens de plus d'un million d'euro (appartements et hôtels particuliers) a dégringolé de 40 % en deux ans, il est passé de 5,1 milliards à 3 milliards d'euros.
Le bilan de Daniel Féau nous permet d'avoir une vue générale de la tendance du marché de l'immobilier de luxe. D'autres spécialistes du secteur comme Sotheby's et Barne doivent publier les chiffres pour effectuer pareil bilan, cette semaine et la semaine prochaine.
Confirmeront ils les constats publiés par Daniel Féau ou illustreront ils une autre tendance du marché immobilier de luxe ?
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