Immobilier : malgré le confinement, le marché tient le choc
Malgré une situation sanitaire toujours compliquée, le marché de l'immobilier réussi à limiter la casse.
2019 semble déjà loin. L'année dernière fut une année historique pour le marché immobilier. En raison de taux particulièrement bas, le nombre de transactions a battu tous les records. A contrario, 2020 sera une année tout aussi historique, mais pour des raisons bien différentes.
En effet, la crise du Covid-19 a frappé de plein fouet le secteur, avec notamment un énorme coup d'arrêt pendant le confinement. Dans ce contexte, l'arrivée de l'été fut une véritable bouffée d'air frais pour les acteurs du marché.
Un bilan pas si catastrophique
Comme chaque trimestre, le réseau Century 21 a ainsi publié un bilan de son activité. Il permet de se faire une première impression sur le marché, avant d'avoir des indicateurs plus fiables avec les chiffres des notaires, fin novembre.
Dans un communiqué, le président du réseau Laurent Vimont explique que malgré la situation, l'attrait pour l'immobilier est toujours bien réel : « Dans cette période économique incertaine, l'attrait pour l'immobilier ne se dément pas, tout au contraire ». détaille Laurent Vimont.
Quid des prix ?
Bien sûr, difficile d'envisager d'atteindre le niveau de l'année 2019. Néanmoins, les acteurs du secteur se montrent raisonnablement optimistes. Toujours selon Laurent Vimont « aux projets qui n'avaient pas pu aboutir pendant le confinement, se sont ajoutés ceux qui avaient émergé durant les huit semaines où les Français avaient été immobilisés chez eux ».
En ce qui concerne le réseau Century 21, les ventes de maisons ont ainsi progressé de 19,8 % par rapport à un an plus tôt et les ventes d'appartements de 3,7 %. Même son de cloche pour le réseau LaForêt, qui annonce une progression de 19,5 % entre juin et septembre par rapport à un an plus tôt.
Au niveau des prix, la crise n'a pas permis d'inverser la tendance. S'ils ont tendance à moins augmenter, ils ne diminuent toujours pas. Century 21 et La Forêt annoncent tout deux une hausse générale de leurs prix de vente. Cependant, selon Yann Jéhanno, président de La Forêt : « les grandes métropoles sont moins sensibles à la variation des prix ».
Paris, une ville à part
Au milieu du marché national, la capitale reste un marché à part. À Paris, les réseaux évoquent un net ralentissement de la hausse des prix, qui flambait pourtant depuis un certain temps. Pas question pour autant de parler de baisse des prix.
Les acheteurs semblent simplement moins enclins à se ruer sur la première occasion venue. Face à ce changement de comportement et à la désaffection des investisseurs étrangers, peut-être que cela se traduira, à terme, par une baisse effective des prix. Pour le moment, rien n'est moins sûr.