Immobilier : les prix vont-ils baisser à Paris en 2020 ?
Selon une étude de Proprioo, réalisée en partenariat avec PriceHubble, les prix de l'immobilier ancien pourraient connaître une stagnation, voire une baisse en 2020 à Paris.
Le prix médian au m² a baissé dans certains arrondissements de la capitale au dernier trimestre 2019 - © Alex Mustaros
Avec un nombre record de transactions et des prix au mètre carré qui ont dépassé la barre symbolique des 10.000 €, l'année 2019 a été particulièrement dynamique au niveau de l'immobilier parisien. À la fois entretenue par des taux historiquement bas et par une offre très restreinte dans la capitale, cette tendance pourrait bien s'inverser en 2020. C'est en tout cas la conclusion d'une étude relayée par BFM Immo, menée par l'agence immobilière en ligne Proprioo et PriceHubble, start-up spécialisée dans l'analyse de données du marché immobilier.
Une possible baisse dans trois à quatre mois
Selon la publication de ces deux sociétés, les prix pratiqués intra-muros ne devraient plus augmenter d'ici trois à quatre mois. Il se pourrait même qu'après plusieurs années de progressions, d'environ 6 % annuellement, les prix se mettent enfin à baisser en 2020, comme ce fut le cas en 2014 et, de manière plus marquée, en 2009.
Bien qu'elle puisse paraître surprenante, surtout quand on sait le déséquilibre qui existe entre l'offre et la demande sur le marché parisien, cette prévision s'appuie sur les données de Proprioo et de PriceHubble, qui, en comparant les prix médians au m² entre les deux derniers trimestres de 2019, mettent déjà en évidence une stagnation, voire une baisse dans certains arrondissements.
Par exemple, dans le 12e, la variation entre le troisième et le quatrième trimestre est de -1,63 %. Même tendance pour le 20e (-1,06 %), le 7e (-1,46 %) et le 15e (-0,87 %). D'autres zones de la capitale connaissent une stagnation, comme le 6e, le 5e et le 13e arrondissement, respectivement à -0,10 %, +0,14 % et -0,06 %.
La tendance actuelle pourrait se poursuivre
Ces chiffres restent néanmoins à relativiser. Avec la même méthodologie, certains quartiers de la ville demeurent en forte hausse, comme le 4e arrondissement, qui connaît une augmentation du prix médian au m² de 9,21 % sur la même période. Même chose pour le 2e arrondissement (+6,11 %). De plus, cette donnée n'est pas représentative des prix de l'ensemble des transactions réalisées. Rien ne permet donc de dire aujourd'hui qu'une baisse des prix se produira l'année prochaine.
Il y a quelques semaines, la Chambre des Notaires de Paris tablait même sur la poursuite de la tendance actuelle, avec des perspectives d'activité pour les prochains mois « bien orientées, sous réserve que la solvabilité des ménages continue d'être assurée par des taux d'intérêt très faibles et que les évolutions de prix soient contenues ».