Immobilier : quel scénario pour l'après-crise ?
Alors que la crise bat son plein, une question demeure : à quoi ressemblera le marché de l'immobilier après le confinement ?
Traditionnellement très propice aux acquisitions, le printemps 2020 sera logiquement moins lucratif cette année. Actuellement en pause à cause des mesures de confinement, beaucoup de professionnels se demandent à quoi pourrait ressembler le marché après la crise. Si certains tablent sur une reprise des crédits immobiliers d'ici à la fin de l'année, rien n'est moins sur pour l'instant.
100 000 à 200 000 transactions en moins ?
2019, fut une année exceptionnelle en matière de transactions immobilières. Plus d'un million de transactions furent enregistrées l'année dernière, rien que pour le marché de l'ancien. Boosté par des taux immobiliers au plus bas, cet attrait pour la pierre s'était également traduit par une hausse importante des prix, notamment dans les grandes villes.
En début d'année, la tendance semblait se confirmer. Reparti sur les mêmes dynamiques, le marché se montrait particulièrement dynamique. Pour preuve, sur les quinze premiers jours de mars, les prix des 10 plus grandes villes de France avaient déjà augmenté de 0,2 % et même de 0,5 % à Paris.
Dans cette optique, la crise aura bien évidemment des conséquences sur le marché immobilier. Pour certains experts du secteur, il y aura entre 100 000 et 200 000 transactions en moins sur le marché résidentiel ancien en 2020.
Quid de l'après-crise ?
Selon eux, différents scénarios sont à prévoir pour l'après-crise. Ils dépendront du comportement des établissements bancaires après la fin du confinement. Les banques pourraient se montrer frileuses et favoriser les demandes des entreprises au détriment des particuliers au profil fragilisé.
Ainsi, même si le marché immobilier devrait connaître une baisse des prix, elle ne devrait pas impacter tous les territoires de la même manière. Les grandes métropoles françaises bénéficiant d'une large réserve de demande et d'acheteurs potentiels financièrement moins impactés pourront ainsi résister à ce recul des prix.
La reprise du marché immobilier dépendra en réalité de l'efficacité de la sortie de crise. En cas de sortie rapide, les différentes mesures prises par la BCE permettront une reprise rapide du secteur, dès le mois de septembre.
Néanmoins, le secteur reste à la merci d'une reprise du virus et d'une nouvelle période de confinement. Cela s'accompagnerait certainement d'une nouvelle crise. Dans ce cas, les perspectives d'une reprise s'éloigneraient. Probablement touchées par une crise de liquidité, les banques se retrouveraient alors dans une situation similaire à celle de 2008, en étant incapables de financer le marché immobilier.